Des scarabées japonais se trouvent désormais aussi dans les Grisons. Les premiers exemplaires ont été capturés dans le Val Mesolcina, limitrophe au Tessin, où une population de ravageurs s'est développée depuis 2020 déjà.
«Nous avions déjà disposé 14 pièges pour surveiller la zone, le Val Mesolcina étant limitrophe d'une région infestée», indique mardi Andreas Vetsch, chef du service de protection des plantes du centre de formation agronomique de Landquart (GR). La plus importante capture dans un seul piège comptait quatre scarabées japonais.
Pour empêcher les coléoptères nuisibles de pondre des œufs, 72 pièges ont été disposés dans le Val Mesolcina, la plupart dans le sud de la vallée. Andreas Vetsch recommande aux vacanciers de fermer les fenêtres et les portières de leur véhicule en permanence pour éviter qu'ils n'emportent des scarabées japonais par accident durant leur période d'envol, entre juin et septembre.
Actuellement, cinq cantons sont touchés par des foyers d'infestation: le Valais, Zurich, les deux Bâles et Schwyz. Au Tessin et dans une région du Valais, il n'est désormais plus réaliste d'exterminer le scarabée japonais, mais les zones infestées concernées ont été circonscrites.
Le scarabée japonais (Popillia japonica) est un insecte vorace pouvant provoquer des dégâts considérables. Les individus adultes mangent les feuilles, les fruits et les fleurs de plus de 400 végétaux.
Au stade larvaire, cet insecte se nourrit principalement des racines d’herbe, mettant en péril les surfaces vertes de tous types. Il représente donc une menace pour l’agriculture, l’horticulture productrice et l’environnement. Début juillet, l’Office fédéral de l'agriculture a publié un plan d’urgence afin d’intensifier les efforts de lutte contre cet organisme de quarantaine. (ag/ats)