Avec une légitimation par le peuple, la Nagra espère également une procédure plus rapide, a déclaré le CEO de la société, Matthias Braun à la NZZ mardi.
Un projet de cette dimension a besoin, outre d'un examen technique, d'une légitimation par la démocratie directe, a déclaré Matthias Braun dans une interview publiée mardi par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ). L'entretien a été motivé par le dépôt, le même jour, de la demande d'autorisation générale pour le dépôt des déchets radioactifs en couches géologiques profondes auprès de l'Office fédéral de l'énergie.
Il est juste que la population se préoccupe de cette question, a déclaré le CEO. Des oppositions pourraient en outre bloquer la procédure. Et de poursuivre:
Il considérerait une éventuelle approbation du peuple suisse comme un «signal fort» pour aller de l'avant.
La semaine dernière, un comité avait demandé qu'après le Parlement, les Suisses se prononcent sur le projet. Il estimait que le peuple devait avoir le dernier mot sur une affaire aussi complexe.
Les opposants ont notamment critiqué l'absence d'un plan B et de possibilités d'abandon. Une décharge pour déchets radioactifs représente en outre un danger pour les générations futures, pour l'homme et pour l'environnement, ont-ils critiqué.
Depuis septembre 2022, on sait que le dépôt de déchets nucléaires doit être foré dans la commune zurichoise de Stadel.
Une réserve a également été prévue. Si la Suisse devait construire de nouvelles centrales nucléaires, leurs déchets n'auraient pas leur place dans le dépôt prévu.
Les services compétents de la Confédération vont vérifier la demande d'autorisation générale d'ici au printemps 2025. Le Conseil fédéral et le Parlement se prononceront sur le dépôt des déchets radioactifs en couches géologiques profondes à partir de 2029. Le début de la construction est prévu pour 2045.
«Si le peuple rejette le dépôt en profondeur, par exemple lors d'un éventuel référendum en 2030, la balle sera dans le camp des politiques. Un nouveau processus devra alors être lancé», a encore dit Matthias Braun dans l'interview. La responsabilité des déchets radioactifs serait alors transmise à la génération suivante. (ats)