Selon la cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), Jens Stoltenberg s'est montré ouvert à un tel renforcement de la collaboration. Il en va de même pour les représentants du Conseil de l'Atlantique nord, le principal organe décisionnel de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan).
Concrètement, la Suisse souhaite participer davantage aux exercices de l'Otan, développer l'interopérabilité entre l'armée suisse et l'alliance, renforcer sa participation aux centres de compétences certifiés par l'alliance atlantique, ainsi que collaborer plus étroitement dans les domaines cyber, de la résilience et de l'innovation.
En réponse à une question d'un journaliste sur une participation de la Suisse aux exercices de «l'article 5», la Valaisanne a répondu que cela devrait être décidé au «cas par cas» côté helvétique.
Personne ne s'y est opposé du côté de l'Otan. Il a été dit explicitement que la Suisse devait pouvoir participer à tous les exercices.
Le renforcement de la coopération souhaité par la Suisse est notamment une conséquence de la guerre en Ukraine.
Dans ce contexte, la neutralité de la Suisse a également été évoquée. Selon la conseillère fédérale, la neutralité suisse sera respectée, de même que les processus nationaux. «Mais le souhait a été exprimé que la Confédération modifie sa pratique en ce qui concerne l'interdiction de la réexportation», a-t-elle ajouté.
La Suisse interdit actuellement à d'autres pays de transmettre à des tiers du matériel de guerre acheté en Suisse. Cette pratique a été fortement critiquée ces dernières semaines par certains pays souhaitant pouvoir livrer à l'Ukraine des armes et des munitions en provenance de Suisse.
Viola Amherd a par ailleurs souligné les nombreux éloges adressés à la Suisse quant à son soutien à l'Ukraine, qu'il s'agisse de biens humanitaires, de formation dans le domaine du déminage, d'aide financière ou de l'accueil de réfugiés.
Selon la conseillère fédérale, la Suisse a également été remerciée pour son engagement au Kosovo dans le cadre de la mission KFOR menée par l'Otan. (mbr/ats)