En ce qui concerne les éventuelles réexportations d'armes, le Conseil des Etats n'a pas l'intention d'accélérer les choses. Comme l'ont annoncé les services du Parlement ce mardi, la commission compétente a décidé de:
La commission responsable doit donc se pencher une fois de plus sur la question. L'issue a été serrée: par 6 voix contre 5, la proposition de ne traiter les interventions qu'au cours de la prochaine législature – c'est-à-dire après les prochaines élections – a été rejetée. Lors des auditions, il s'agira de clarifier «les aspects de droit international» et aussi «d'examiner si les propositions en suspens sont compatibles avec le droit et la politique de neutralité».
Lors de la dernière session de printemps, les Chambres ont déjà rejeté ou modéré plusieurs propositions pour que la réexportation de matériel de guerre produit en Suisse reste de facto interdite aux autres pays. La neutralité de la Suisse a été mise en avant - même les alliances entre partis conclues à la hâte n'ont pas permis d'atteindre l'objectif.
Si la Commission de politique extérieure (CPE) du Conseil national ne compte pas non plus envoyer de munitions à l'Ukraine, elle entend bien lui faire parvenir de l'argent.
Mardi, elle a également annoncé avoir adopté une motion qui charge le Conseil fédéral d'élaborer un programme de soutien d'un montant «d'au moins cinq milliards de francs».
La majorité de la commission a estimé que le pays avait besoin de cet argent pour «l'aide humanitaire, la protection des civils, le déminage, la promotion de la paix ou le renforcement des infrastructures civiles».
La décision a également été prise de justesse: elle est tombée par 13 voix contre 11 et 1 abstention. Pour les opposants à l'aide de plusieurs milliards pour l'Ukraine, il faudrait d'abord régler les questions en suspens concernant la reconstruction et la coopération internationale, avant de ficeler un tel paquet.
(aargauerzeitung.ch)