Le Conseil national a de nouveau rejeté mercredi les garanties de la Confédération pour sauver Credit Suisse (CS). Ce deuxième refus est définitif. Il sonne comme un désaveu cinglant de la gestion de la crise par le Conseil fédéral.
Le vote est tombé par 103 voix contre 71 et 8 abstentions. L'alliance de la gauche avec l'UDC a coulé le projet, malgré une solution de compromis repêchée dans la matinée par le Conseil des Etats.
L’irresponsabilité l’emporte le PS et l’UDC préfèrent affaiblir notre pays et nos institutions en période de crise. Honteux. pic.twitter.com/Q13fWCnknC
— Damien Cottier (@CottierDamien) April 12, 2023
La proposition sommait le gouvernement d'élaborer un projet de loi qui permette de réduire drastiquement les risques des grandes banques pour l'économie suisse.
Contrairement au National la veille, les sénateurs ont repris le compromis dans son intégralité, incluant l'examen d'une augmentation substantielle de fonds propres et d'une restriction légale des bonus versés aux membres du conseil d'administration, à la direction et aux organes des de contrôle de ces banques. Cette solution n'a pas suffi.
L'UDC a persisté jusqu'au bout dans son rejet. Le PS a dit n'avoir pas confiance dans les promesses faites en matière de fonds propre et de bonus. Karin Keller-Sutter s'est pourtant engagée à soumettre au Parlement différentes variantes.
(sda/ats)