Les Verts arriveront-ils au Conseil fédéral? Depuis la vague verte d'octobre 2019, c'est la grande question qui agite Berne. Dans la foulée de leur progression, le parti écologiste tente un coup d'éclat: faire élire leur députée Regula Ritz, lors du renouvellement des Sept sages, en décembre de la même année.
Si la tentative de 2019 est un échec objectif, c'est un petit succès de communication médiatique. Avec 93 voix, Regula Ritz n'est pas élue, mais talonne quelque peu Ignazio Cassis et ses 145 voix.
Trop peu pour un siège, mais assez pour rappeler la prétention du cinquième parti de Suisse à revendiquer son siège au sein du Conseil fédéral. Balthasar Glättli, le présent du parti, l'avait formulé ainsi:
«Nous avons beaucoup appris des élections de 2019», déclare Aline Trede, présidente du groupe parlementaire des Verts. Selon elle, le protocole interne mis en place par le parti le rend assez solide pour une nouvelle tentative.
La commission stratégique est déjà active: elle soutient la présidence de la commission et étudie différents scénarios. «Une équipe de recherche sera prochainement mise sur pied. Elle comprendra d'importantes personnalités actuelles et passées du parti», explique Aline Trede.
Mardi prochain, le parti décidera s'il ose s'attaquer au siège vacant de l'UDC. La situation est délicate pour les Verts:
Beaucoup de choses semblent dépendre de la personnalité que l'UDC enverra dans la course. Face à un Albert Rösti, qui semble très solide même au-delà de son parti, les Verts sont en position de faiblesse.
Toutefois, si c'est un partisan de la ligne dure du parti agrarien qui s'impose, ce qui serait clivant pour le Parlement, les Verts pourraient se jeter dans la bataille et tenter leur chance:
Les mots de la conseillère nationale sont clairs et sonnent assez clairement comme une déclaration de guerre.
Traduit et adapté de l'allemand par Pauline Langel