Les délégués du PLR ont porté samedi à Bienne (BE) Thierry Burkart à la présidence de leur parti, en remplacement de la conseillère nationale schwyzoise Petra Gössi. Le conseiller aux Etats argovien, âgé de 46 ans, a été élu par 296 voix contre 3 et 4 abstentions.
L'élection ne constitue pas une surprise, dans la mesure où l'avocat de Baden (AG) était le seul candidat en lice lors de l'assemblée tenue au Palais des congrès. Dans un discours de 20 minutes, il a d'abord remercié de son travail la présidente sortante du Parti libérale-radicale (PLR) Petra Gössi, 45 ans, en poste depuis 2016.
Thierry Burkart a dit vouloir «raviver la flamme libérale-radicale». «Façonner la Suisse de demain avec nos valeurs», a affirmé le nouveau président du PLR, pour qui les défis ne manquent pas. Il a cité, sous les applaudissements des délégués, le social et le maintien de conditions cadres favorables au développement économique.
«La charge sur l'environnement doit diminuer, en lien avec l'accord de Paris (ndlr: concernant le réchauffement climatique)», a continué le conseiller aux Etats argovien, mentionnant notamment le rôle à jouer par l'innovation. Selon lui, une politique durable ne doit pas s'accompagner «d'un Etat qui prend de plus en plus de place».
Thierry Burkart qui a déjà évoqué la perspective des élections fédérales de 2023 prendra ses fonctions avec une équipe de quatre personnes, et non de deux comme jusqu'ici.
La direction sera étoffée du coup. En plus des deux vice-présidents actuels, le conseiller aux Etats Andrea Caroni (AR), 41 ans, et le conseiller national Philippe Nantermod (VS), 37 ans, les délégués ont élu la conseillère aux Etats Johanna Gapany (FR), 33 ans, et le conseiller national Andri Silberschmidt (ZH), 27 ans.
Outre l'élection de Thierry Burkart à la présidence, l'assemblée a apporté un franc soutien à la modification de la loi Covid-19, soumise à référendum le 28 novembre, par 291 voix contre 10 et 11 abstentions. Les plus de 300 délégués ont suivi la position de la Conférence des présidents de partis (CPP), nette elle aussi.
La révision est attaquée, comme sa première mouture en juin, par les milieux défendant la liberté ainsi que s'opposant à la vaccination et au certificat Covid. «Le vaccin marche, sauve des vies et est la solution pour sortir de la crise sanitaire», a relevé avec véhémence Philippe Nantermod, qui a répété son soutien aux tests payants.
Les délégués ont encore voté les mots d'ordre pour les deux autres objets du 28 novembre. Ils ont rejeté l'initiative sur les soins infirmiers, tout en soutenant le contre-projet du Parlement. «Ce n'est pas à la Confédération d'intervenir», a constaté Philippe Nantermod, sur tous les fronts samedi dans la cité seelandaise.