L'activiste d'extrême-droite autrichien Martin Sellner a été interdit d'entrer en Suisse par la Confédération. Cette interdiction se base sur l'examen complet de chaque cas, précise l'Office fédéral de la police (Fedpol). La nature des opinions exprimées, leur diffusion, les liens directs avec des groupes violents ainsi que des indices d'appels à la violence sont analysés.
L'interdiction décrétée par Fedpol, en vigueur depuis jeudi, est valable 18 jours et s'applique également au Liechtenstein, peut-on lire dans la feuille fédérale de vendredi. Martin Sellner avait été invité par la Junge Tat à donner une conférence à Zurich le 19 octobre. Le mouvement d'extrême droite avait annoncé la nouvelle sur X.
Il s'agissait de la deuxième tentative de faire venir l'idéologue sur sol suisse, une conférence ayant été agendée en mars à Tegerfelden dans le canton d'Argovie. Mais la police cantonale avait empêché la tenue de l'événement, craignant une atteinte à la sécurité.
La police zurichoise avait à l'époque demandé à Fedpol d'interdire l'entrée sur le territoire à Martin Sellner, en vain. L'office avait alors indiqué que «le seul fait d'avoir des convictions radicales ou extrêmes ne suffit pas à justifier des mesures policières préventives».
Martin Sellner est l'ancien chef du Mouvement identitaire en Autriche. Dans ses conférences, il préconise la «remigration», soit le renvoi par la force de personnes d'origine étrangère établies dans un pays dans lequel leurs familles se sont installées.
(sda/ats)