Cédric Wermuth (PS/AG) est revenu de ses longues vacances en Asie du Sud-Est. Et il lui a immédiatement fallu se remettre dans le bain en se confrontant aux vagues soulevées par son congé politique prolongé. Son collègue du National Andreas Glarner (UDC/AG) a par exemple exigé une réduction du «salaire» de Cédric Wermuth.
Entre-temps, le président de l'UDC argovienne a confirmé aux médias le dépôt d'une motion dans ce sens intitulée «Réduction des indemnités en cas d'absences volontaires comme les temps morts et les vacances à partir de 14 jours».
Andreas Glarner veut donc adapter la loi sur le Parlement et diminuer les indemnités des absents à compter d'une certaine période. Tout le monde a certes droit à un temps mort, peut-on lire dans le texte. Ce n'est, toutefois, pas au contribuable d'en supporter les coûts.
En tant que conseiller national, on a un devoir envers les électrices et les électeurs, souligne Andreas Glarner. «Cédric Wermuth doit assumer cette obligation, s'il ne le fait pas, j'espère qu'il renoncera à être payé», avait déjà déclaré l'UDC à Tele M1 fin novembre, lorsque le co-président du Parti socialiste avait annoncé ses intentions.
Et d'ajouter: «Les députés sont tenus de participer aux séances des conseils et des commissions», selon l'article 10 de la loi sur le Parlement. Andreas Glarner insiste sur ce point. C'est, toutefois, une «erreur d'appréciation», selon Cédric Wermuth. Et d'argumenter auprès de Blick:
Le dirigeant du PS se réfère au règlement du Conseil national. Celui-ci stipule que les membres des commissions peuvent se faire remplacer. «Je n'ai évidemment pas manqué les jours de session», déclare-t-il.
Interrogé précédemment, le politologue Mark Balsiger avait souligné la pénibilité d'une charge telle que la présidence d'un parti, qui plus est lors d'une année électorale comme 2023. On peut donc comprendre le besoin de Cédric Wermuth de prendre une pause. Surtout que le fonctionnement de sa formation prévoit le cas échéant une prise de relais de la coprésidente Mattea Meyer.
Cité par le Blick, Cédric Wermuth a déclaré:
Il ne précise cependant pas s'il renoncera à des jetons de présence ou s'il en fera don.
L'absence de Cédric Wermuth lors des séances sous la Coupole ne constitue de loin pas un cas isolé et concerne l'ensemble de l'échiquier politique. Même au sein de l'UDC, les membres du groupe parlementaire s'octroient une relative liberté quant à leur participation aux réunions de commission et à des remplacements éventuels.
(Traduit de l'allemand par Valentine Zenker)