La population suisse consomme trop. Si tous les pays se comportaient de la même manière, nous aurions besoin de près de trois planètes pour satisfaire les besoins de l'humanité, affirme, mardi, Greenpeace Suisse. Une situation qui nuit au climat, car la production de biens de consommation représente 9% de l'empreinte carbone de la Suisse.
D'après l'ONG, il existe pourtant une solution efficace pour limiter les dégâts: utiliser nos produits plus longtemps. Selon une étude que le bureau d’étude Infras a réalisée pour Greenpeace, cela permettrait d'économiser une quantité significative d'émissions de gaz à effet de serre.
Cinq types de biens de consommation ont été passés en revue: machines à laver, ordinateurs portables, smartphones, vêtements et meubles. Et les résultats sont très clairs. Quelques exemples:
Le graphique ci-dessous résume les résultats de l'étude:
Face à ces chiffres, une question se pose: comment peut-on prolonger la durée de vie de ses objets? Pour Greenpeace, il est indispensable de mettre en place une économie circulaire. Cela se passe par ces quatre concepts:
Ces stratégies interviennent dès les phases de production et d'utilisation et peuvent ainsi réduire la consommation de matières premières, explique l'ONG. Mais cela ne pourrait pas suffire: selon Greenpeace, il faut un ensemble de mesures politiques, afin que chaque personne puisse pouvoir choisir où, à quel prix et dans quelle mesure un objet défectueux doit pouvoir être réparé.
Greenpeace fait noter qu'augmenter la durée de vie des produits est plus efficace que le recyclage.
L'empreinte carbone suisse pourrait être réduite de 1,8 à 4 millions de tonnes d'équivalent CO₂ si tous les produits de consommation en Suisse étaient utilisés un à trois ans de plus. A titre de comparaison, le recyclage du PET a permis d'économiser 137 000 tonnes d'équivalent CO₂ en 2020.
«Les résultats indiquent qu'une durée d'utilisation plus longue est presque toujours pertinente d'un point de vue environnemental», conclut Greenpeace. (asi)