En 2022, les prix des résidences secondaires ont continué d'augmenter en Suisse, de 7% en moyenne par rapport à 2021, comme l'a indiqué UBS la semaine passée. Chaque année, la banque se penche sur le marché des logements de vacances dans le cadre d'une étude.
A titre de comparaison, en 2021, cette hausse était encore de près de 10% – et il s'agissait alors de la plus forte hausse depuis 12 ans.
L'année dernière, l'Engadine, ou plutôt St-Moritz, est restée la région la plus chère pour les logements de vacances, avec un prix moyen de 20 500 francs par mètre carré vendu. Selon l'évaluation d'UBS, cette valeur n'a augmenté que de 0,5% en 2022 et est donc restée pratiquement stable.
Avec une augmentation de 6%, la région de Flims/Laax a enregistré la plus forte hausse de prix en 2022. Un mètre carré de résidence secondaire coûte désormais 17 200 francs.
Contrairement à 2022, la liste comprend cette fois des régions de l'espace alpin dans lesquelles les prix des logements de vacances ont baissé par rapport à l'année précédente. En Suisse, c'était par exemple le cas de Gstaad en 2022 (désormais 16 700 francs, soit -1%). La destination touristique de l'Oberland bernois conserve néanmoins la 3e place du classement UBS.
Les résidences secondaires sont également devenues moins chères l'année dernière dans les régions suivantes:
Après Flims/Laax, UBS annonce la deuxième plus forte hausse de prix en 2022 avec +5% à Crans-Montana (à 10 800 francs par mètre carré) et dans la région de Hoch-Ybrig (à 8200 francs). Dans son étude annuelle, la banque suisse estime toutefois que le prix maximum pourrait déjà avoir été atteint dans de nombreux endroits.
Car d'une part, la période du télétravail – due à la pandémie – touche gentiment à sa fin. D'autre part, les vacances à l'étranger regagnent en popularité. Conclusion:
Ainsi, de plus en plus de résidences principales sont transformées en résidences secondaires qui peuvent être vendues plus cher. Problème: l'offre de logements adaptés aux Suisses et aux travailleurs saisonniers a déjà été «sensiblement réduite», selon UBS.
Selon la banque, trois raisons vont limiter la poursuite du boom des prix des logements de vacances. Premièrement, l'augmentation des coûts – due à la hausse des taux d'intérêt – ne cesse de prendre de l'importance. Deuxièmement, la motivation à acheter une résidence secondaire, apparue durant le confinement, a disparu. Et troisièmement, davantage de résidences principales sont transformées en résidences secondaires. Le nombre de logements de vacances est donc en augmentation, ce qui a un effet modérateur sur les prix.
Traduit et adapté par Noëline Flippe