Contacté par Temps Présent de la RTS dans le cadre d'une enquête, Sergueï Garmonine, l'ambassadeur de Russie en Suisse a répondu à la rédaction par une lettre qui sera diffusée, jeudi soir, lors de l'émission consacrée au conflit russo-ukrainien.
Garmonine a décrit la décision du Conseil fédéral comme «profondément regrettable», estimant «pleinement justifiée» l'inclusion de la Suisse dans la liste des pays hostiles. Il annonce également une «réponse appropriée» sans donner de détails.
Sergueï Garmonine considère que seul le Conseil de sécurité de l’ONU serait autorisé à prendre de telles sanctions. Un avis qui a son importance, au moment où la Suisse souhaite y décrocher un siège non permanent pour un mandat de deux ans, explique la RTS.
Dans sa lettre, il évoque également la position de Christoph Blocher (UDC) qui avait déclaré que «la Suisse est désormais partie prenante dans la guerre», suite à la décision du Conseil fédéral de suivre l'Union européenne.
Pour rappel, entre 150 et 200 milliards de francs liés à la Russie sont gérés en Suisse, estime Marcel Rohner, président de Swissbanking. Mais moins de 8 milliards de francs d’avoirs russes ont été gelés depuis l'application des sanctions européennes en Suisse. (sia)