En dix ans, la Suisse a vu apparaître dix nouvelles villes et trois agglomérations, rapporte jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS). La part de la population vivant en ville reste stable, mais les zones densément peuplées au centre des agglomérations tendent à s'agrandir.
Selon les définitions des espaces urbains adoptées en 2020, l'OFS classifie 172 communes comme «villes statistiques» en Suisse, soit dix de plus qu'au début des années 2010. Sur l'ensemble des 2131 communes du pays, près de la moitié (1034) font partie d'une agglomération.
Formées d'une ou plusieurs «communes-centres», denses et urbanisées, et d'un ensemble de communes «couronne», ces agglomérations sont au nombre de 52. L'OFS en dénombre trois nouvelles au cours des dix dernières années:
De manière générale, le nombre de communes-centres augmente alors que les communes de couronnes diminuent, indiquant une tendance à l’extension des zones centrales densément peuplées.
La part de la population vivant dans ces zones est restée stable au cours de la dernière décennie. Avec 6,6 millions d'habitants, les agglomérations concentrent 74% de la population.
Le fossé est encore plus large en termes d'emploi. Les communes «villes» couvrent 17% du territoire et concentrent 65% de la population et 76% des emplois. Les «rurales», en revanche, représentent 57% du territoire, mais n’abritent que 14% de la population et 9% des emplois. Les communes restantes tombent dans la catégorie «intermédiaire.»
L'OFS révise sa typologie des communes au début de chaque décennie selon l’évolution de la population, le développement économique, la périurbanisation ou le développement des voies de communication. Les trois catégories ainsi définies mettent en évidence:
Selon la typologie urbain-rural actualisée, 24% des communes sont urbaines, 49% rurales et 27% intermédiaires. La définition utilisée par l'OFS évite notamment que des communes rurales composées de plusieurs villages ne soient considérés comme des villes en raison de leur importante population. (jah/ats)