Début janvier, le groupe d'experts de la Confédération sur le Covid-19 a présenté des scénarios concernant la vague Omicron. Il s'agissait entre autres d'un scénario extrême. Dans ce scénario, la Task force estimait que 10 000 hospitalisations et que de 80 à 300 admissions dans des unités de soins intensifs étaient possibles.
La variante Omicron s'est, toutefois, révélée plus inoffensive qu'on ne le pensait au départ. Ainsi, «seulement» 1100 personnes ont été hospitalisées chaque semaine.
La présidente de la Task force, Tanja Stalder, a admis au Sonntagszeitung que les chiffres concernant le taux d'occupation des services de soins normaux ou intensifs étaient:
Même pour le scénario le plus optimiste, les prévisions se sont donc révélées trop sombres. «Heureusement», comme le souligne Tanja Stalder.
La Task force explique qu'elle a utilisé des données d'autres pays pour les scénarios. Mais contrairement à de nombreux autres pays, le nombre de cas en Suisse se serait dissocié des hospitalisations.
Une autre raison à cet état de fait positif sur le plan sanitaire est que relativement peu de personnes âgées ont été infectées lors de la vague Omicron, explique Tanja Stalder. L'une des raisons pourrait être le comportement prudent des seniors, analyse-t-elle:
Ce genre d'adaptation au niveau individuel aurait «brisé la très forte circulation du virus», selon l'experte. La Task force a, par exemple, constaté une mobilité nettement plus faible en janvier qu'en décembre.
Si les experts se sont trompés dans leurs prévisions concernant les hospitalisations, ils ont néanmoins vu juste sur certains points:
Comme prévu, l'immunité de base de la population est désormais très élevée. Avec le dépassement du pic de la vague, le taux de reproduction effectif Re – qui indique combien de personnes quelqu’un de contaminé infecte en moyenne – est, désormais, inférieur à 1 et le nombre de cas diminue, poursuit Tanja Stadler. C'est également ce que le groupe d'expert a esquissé dans ses scénarios.
(saw/jah)