Les prévisions de la taskforce se sont "heureusement" révélées fausses, déclare la présidente de la taskforce Tanja Stadler.image: keystone
Avec Omicron, l'utilisation des hôpitaux était d'au moins 25% inférieure à celle du scénario le plus optimiste. Comment le groupe d'experts a-t-il pu se tromper de la sorte?
13.02.2022, 09:4313.02.2022, 10:35
Début janvier, le groupe d'experts de la Confédération sur le Covid-19 a présenté des scénarios concernant la vague Omicron. Il s'agissait entre autres d'un scénario extrême. Dans ce scénario, la Task force estimait que 10 000 hospitalisations et que de 80 à 300 admissions dans des unités de soins intensifs étaient possibles.
La variante Omicron s'est, toutefois, révélée plus inoffensive qu'on ne le pensait au départ. Ainsi, «seulement» 1100 personnes ont été hospitalisées chaque semaine.
La présidente de la Task force, Tanja Stalder, a admis au Sonntagszeitung que les chiffres concernant le taux d'occupation des services de soins normaux ou intensifs étaient:
«D'environ 25 à 30% inférieurs à ceux supposés par le groupe de travail dans le scénario le plus optimiste»
Même pour le scénario le plus optimiste, les prévisions se sont donc révélées trop sombres. «Heureusement», comme le souligne Tanja Stalder.
Comment expliquer cette erreur d'appréciation?
La Task force explique qu'elle a utilisé des données d'autres pays pour les scénarios. Mais contrairement à de nombreux autres pays, le nombre de cas en Suisse se serait dissocié des hospitalisations.
«En Suisse, le risque d'avoir besoin d'un traitement hospitalier en cas d'infection a diminué plus que dans les pays voisins.»
Tanja Stalder, présidente de la Task force
Une autre raison à cet état de fait positif sur le plan sanitaire est que relativement peu de personnes âgées ont été infectées lors de la vague Omicron, explique Tanja Stalder. L'une des raisons pourrait être le comportement prudent des seniors, analyse-t-elle:
«Il est possible que des adaptations individuelles et volontaires du comportement réduisent les contacts infectieux compte tenu de la très forte circulation du virus.»
Ce genre d'adaptation au niveau individuel aurait «brisé la très forte circulation du virus», selon l'experte. La Task force a, par exemple, constaté une mobilité nettement plus faible en janvier qu'en décembre.
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Est-ce que la Task force a eu tort à tous les niveaux?
Si les experts se sont trompés dans leurs prévisions concernant les hospitalisations, ils ont néanmoins vu juste sur certains points:
- Le pic de la vague Omicron a eu lieu, comme prévu, dans la deuxième moitié du mois de janvier.
- Les prévisions concernant les contaminations se sont avérées exactes. On estimait qu'en l'espace de quatre semaines, environ 30 à 40 pour cent de la population serait contaminée par Omicron.
«Le nombre de contaminations se situe donc exactement dans les limites des scénarios présentés par Task force le 11 janvier au point de presse de la Confédération.»
Tanja Stadler, présidente de la Task force Covid
Comme prévu, l'immunité de base de la population est désormais très élevée. Avec le dépassement du pic de la vague, le taux de reproduction effectif Re – qui indique combien de personnes quelqu’un de contaminé infecte en moyenne – est, désormais, inférieur à 1 et le nombre de cas diminue, poursuit Tanja Stadler. C'est également ce que le groupe d'expert a esquissé dans ses scénarios.
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(saw/jah)
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