Durant plus de vingt ans, son visage a accompagné les soirées des téléspectateurs romands. Figure marquante de la Télévision suisse romande (TSR), souligne la RTS, Jeanne Lovis a été l'une des premières femmes à occuper le fauteuil du Téléjournal, à une époque où la télé se faisait encore depuis Zurich, avec des moyens rudimentaires.
Entrée à la télévision dans les années 1970, Jeanne Lovis a couvert certains des grands bouleversements du 20e siècle. Ce qui l’a le plus marquée? La chute du mur de Berlin. Un moment qu’elle a pu décrypter avec justesse: «J’étais la seule véritablement préparée à comprendre ce qui se passait dans ces pays», confiait-elle. Elle voyageait même durant ses congés en Europe de l’Est, pour saisir au plus près la réalité de ces régimes en mutation.
De 1976 jusqu’à la fin des années 1990, elle incarne une télévision sérieuse et proche du public, rapporte la RTS. Elle prend sa retraite en 1999.
Mais Lovis ne s’est pas tue après l’écran. Elle a continué à raconter, autrement: par l’écriture. Elle a publié plusieurs ouvrages, qu’elle qualifiait de «petits éclats de mémoire», faits de souvenirs «surréalistes» et «singuliers». Toujours cette envie de transmettre, de capter le monde dans ses détails les plus fins. (jah)