
Démonstration du groupe d'intervention de la police genevoise GIGP, samedi 16 septembre 2023 à Genève.Image: KEYSTONE
Les actes terroristes perpétrées à Arras en France et à Bruxelles pourraient-ils toucher la Suisse? watson a posé la question aux services de renseignements de la Confédération.
18.10.2023, 16:4718.10.2023, 19:28
Vendredi 13 octobre, un homme ayant prêté allégeance à l'Etat islamique poignarde mortellement un enseignant et blesse deux autres personnes au lycée Gambetta d'Arras dans le Nord de la France. Lundi 16 octobre, c'est un Tunisien de 46 ans qui a abattu deux supporters suédois à Bruxelles, son acte a par la suite été revendiqué par l'Etat islamique.
Qu'en est-il du niveau de la menace terroriste en Suisse? Quels sont les profils des assaillants? watson fait le point avec le service de renseignement de la Confédération.
La Suisse est-elle ciblée?
Face aux récents événements survenus en France et en Belgique, le service de renseignement de la Confédération rappelle que l'évaluation de la menace terroriste n'a pas changée.
«Le SRC évalue la menace terroriste en Suisse comme étant élevée»
Elle reste principalement influencée par le mouvement djihadiste, plus particulièrement par des sympathisants du groupe «Etat islamique» ou des personnes inspirées par la propagande djihadiste. Toujours selon l'appréciation du SRC, la Suisse appartient, aux yeux des djihadistes, au monde occidental qu'ils estiment hostile à l'islam et qui représente donc une cible pour les actions terroristes. Le SRC ajoute toutefois que «d'autres pays constituent des cibles prioritaires», en particulier, ceux qui participent militairement à des coalitions internationales contre l'Etat islamique.
Méthode et profil
Selon le rapport de situation 2023 sur la sécurité de la Suisse, le scénario terroriste le plus plausible sur territoire suisse est actuellement celui d’un acte de violence perpétré par un individu isolé inspiré par le djihadisme.
«Ce type d’attaque vise des cibles faiblement protégées (rassemblement de personnes) et nécessite peu de moyens logistiques et organisationnels»
Le SRC
Selon le SRC, les motivations précises des auteurs ne peuvent pas être déterminées clairement et ils commettent généralement des actes de violence spontanément avec des moyens simples comme des couteaux ou des véhicules.
«Ce sont en principe des cibles faiblement protégées, comme les grands rassemblements et les lieux affectés aux transports publics, qui sont exposées à cette menace»
Genève est-elle ciblée?
Avec 39 institutions et organisations internationales, environ 750 ONG et des représentants permanents de 180 Etats, «Genève peut être la cible d'attaques terroristes», selon Alexandre Brahier, porte-parole à la police cantonale. «Nous sommes au centre de l'Europe et sommes devenus une plaque tournante pour les organisations criminelles, il en va de même pour les risques d'attaques terroristes» poursuit le porte-parole. La police cantonale genevoise ne souhaite pas s'exprimer sur le nombre d'individus sous surveillance en relation avec l'islamisme radical, mais affirme que suite au conflit Israélo-palestinien, la présence des forces de l'ordre aux abords des lieux cultes et des écoles a été renforcée.
Quant aux profils des auteurs, la SRC constate qu'ils avaient des problèmes psychiques «ou des crises personnelles jouent fréquemment aussi un rôle considérable dans le passage à la violence».
«La menace la plus importante émane toujours d’auteurs isolés inspirés par le djihadisme agissant de manière autonome»
La Sécurité de la Suisse 2023 - Rapport de situation du Service de renseignement de la Confédération.
L'attaque du Hamas contre Israël, en images
1 / 12
L'attaque du Hamas contre Israël, en images
Des habitants de la ville d'Ashkelon, dans le sud d'Israël, évacués par la police.
source: ap / tsafrir abayov
Gaza après les bombes
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Le projet de réforme AVS2030 provoque des réactions contrastées. Le PLR déplore le fait qu'il ne comprenne pas un relèvement de l'âge de la retraite. La gauche regrette l'exclusion de sources de financement supplémentaires.
Ce jeudi, Elisabeth Baume-Schneider a présenté les pistes du gouvernement pour assurer les finances du premier pilier dans le cadre du projet AVS2030.