Habiter et travailler au même endroit, c'était peut-être le cas autrefois. Aujourd'hui, en Suisse, beaucoup de personnes actives se rendent dans une autre commune pour travailler. Cette situation entraîne des flux de pendulaires, que ce soit en transports publics, en voiture et même à vélo.
Si les Suisses bougent donc beaucoup pour aller travailler, les flux de pendulaires ne se répartissent pas de manière uniforme à travers le territoire national. En d'autres termes, certaines communes accueillent beaucoup plus de pendulaires que d'autres. C'est ce que montrent les dernières données de l'Office fédéral de la statistique (OFS), relatives à 2020.
Cette activité est visible sur la carte ci-dessous: plus la couleur est foncée, plus la part de pendulaires habitant dans une commune donnée est faible. A titre d'exemple, 68,5% des Genevois travaillent à Genève, alors que seulement 7,6% des actifs résidant à Boussens y travaillent.
A noter que les chiffres de l'OFS ne comprennent pas les frontaliers.
La carte montre assez clairement qu'il y a peu de pendulaires dans les villes et dans les régions touristiques de montagne. En revanche, beaucoup de travailleurs pendulaires habitent dans les agglomérations des grands centres urbains.
Sur la base de ces observations, il est possible de diviser les communes en deux groupes:
Dans 1189 communes sur 2199 (situation en 2020), soit 54% du total, la majorité des actifs se déplace vers un autre lieu pour travailler. Inversement, dans 1001 communes, la plupart des travailleurs ne pendulent pas.
Logiquement, les «communes de pendulaires» se concentrent autour des grands centres. Les villes et les zones rurales présentent chacune le plus grand groupe d'actifs dans leur propre commune.
Le top dix des deux catégories et le suivant:
Les communes ayant la plus grande part de pendulaires dans chaque canton sont les suivantes:
Traduit et adapté par Nicolas Varin