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Répercussions de l'accord Suisse-Italie sur les travailleurs frontaliers

Répercussions du nouvel accord Suisse-Italie sur les travailleurs frontaliers

Entré en vigueur en juillet, le récent accord entre la Suisse et l'Italie sur les travailleurs frontaliers se traduit par une diminution significative des candidatures, notamment dans la restauration tessinoise.
18.11.2023, 14:1718.11.2023, 18:05
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Dans la restauration, les ressortissants italiens sont moins nombreux à postuler.
Dans la restauration, les ressortissants italiens sont moins nombreux à postuler.Keystone

Les premiers effets du nouvel accord sur les frontaliers entre la Suisse et l'Italie, entré en vigueur en juillet, se font déjà sentir au Tessin.

Massimo Suter, président de Gastro Ticino, a confirmé samedi à Keystone-ATS une information du Corriere del Ticino. Le journal fait état d'une baisse de 30 à 50% des candidatures dans la restauration.

Avant l'entrée en vigueur du nouvel accord - jusqu'au 16 juillet - il y a eu une véritable «ruée» sur les contrats de travail, a encore expliqué M. Suter. En effet, ceux qui ont été engagés en Suisse avant le 17 juillet pouvaient encore profiter des anciennes conditions ou d'un régime transitoire.

Dans l'industrie tessinoise également, les candidatures venant d'Italie ont diminué jusqu'à 50% par rapport à l'année précédente. C'est ce qu'a révélé une enquête menée auprès de plusieurs dizaines d'entreprises de taille moyenne, a déclaré à Keystone-ATS le directeur de l'association industrielle tessinoise Stefano Modenini. Il craint que la situation ne s'aggrave encore.

Près de 80'000 frontaliers au Tessin

Selon le nouvel accord, la Suisse conserve 80% des impôts à la source prélevés sur le revenu des frontaliers italiens. Les nouveaux frontaliers seront imposés de manière ordinaire dans leur pays de résidence, et celui-ci doit faire disparaître la double imposition.

Dans l'ancien accord, datant de 1974, les frontaliers n'étaient imposés qu'en Suisse et l'Italie avait droit à 38.8% de l'impôt à la source. Les personnes qui ont travaillé dans les cantons du Tessin, des Grisons et du Valais entre fin décembre 2018 et la date d'entrée en vigueur du texte bénéficient d'un régime transitoire.

Selon le nouvel accord, sont considérées comme travailleurs frontaliers les personnes qui habitent dans un rayon de 20 km de la frontière et qui retournent, en principe, quotidiennement à leur domicile. Cette nouvelle définition s'applique à tous les travailleurs frontaliers dès l'entrée en vigueur de l'accord.

Près de 80'000 travailleurs italiens traversent chaque jour la frontière suisse en direction du canton du Tessin. La majorité d'entre eux sont originaires de Lombardie. (dal/ats)

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