La Suisse est connue à l'international pour offrir des salaires particulièrement élevés. Mais combien gagne-t-on dans notre pays, au juste? Une nouvelle enquête diffusée ce mardi par l'Office fédéral de la statistique (OFS) permet de répondre à cette question.
Ainsi, en 2022, le salaire médian s'élevait à 6788 francs bruts par mois pour un poste à temps plein. Ce chiffre, qui comprend les secteurs privé et public ensemble, est en constante augmentation depuis une quinzaine d'années.
D'importantes disparités salariales existent toutefois sur le marché de travail helvétique. En effet, les rémunérations varient fortement en fonction de l'activité économique exercée: elles oscillent entre 4500 et 13 000 francs par mois.
Plusieurs métiers affichent des valeurs nettement supérieures au salaire médian: il s'agit de «branches à forte valeur ajoutée», comme l'indique l'OFS, telles que les banques (10 491 francs), l'industrie pharmaceutique (10 296 francs) ou l'industrie du tabac (13 299 francs).
L'enseignement, l'administration publique, les activités juridiques et l'industrie chimique se situent également dans la partie supérieure du classement, avec des salaires mensuels dépassant les 8000 francs.
A l'autre bout de l'échelle salariale, on retrouve certaines professions dont la rémunération se situe entre 4000 et 5000 francs, une valeur nettement inférieure au salaire médian: il s'agit du commerce de détail (5095 francs), de la restauration (4601 francs) ou de l'hébergement (4572 francs).
La construction, le transport aérien et le commerce de gros se situent au milieu de la pyramide des salaires, proposant des revenus mensuels médians de 6000 à 7000 francs.
D'importants écarts existent également entre les secteurs public et privé, le premier proposant des rémunérations globalement plus élevées que le deuxième. Ainsi, le salaire médian dans le public se monte à 8094 francs, alors qu'il est de 6510 dans le privé.
Un bref coup d'oeil à quelques branches économiques confirme cette tendance. Les personnes travaillant dans le secteur public sont presque systématiquement mieux payées, et les écarts peuvent être conséquents. Dans l'enseignement, par exemple, le salaire médian dans le secteur public est 15% plus élevé que dans le privé. Pour les activités immobilières, la différence atteint même 20%.
Seules exceptions, l'assurance et la recherche scientifique, deux branches affichant des valeurs plus élevées dans le secteur privé.