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1er mai: une pétition réclame un congé national

Un congé national le 1er mai? Une pétition est lancée

Avoir congé le 1er mai dans toute la Suisse? C'est ce que réclame le syndicat Syna, qui a lancé mardi une pétition en ce sens, en signe de remerciement à tous les travailleurs. Pendant ce temps, une cinquantaine de cortèges et manifestations sont prévus dans le pays, à l'occasion de la Fête du travail.
01.05.2024, 08:1001.05.2024, 08:13
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«Dans le monde du travail actuel, les salariés et salariées doivent fournir des prestations de haut niveau, tout en subissant une pression toujours plus forte», explique Johann Tscherrig, président de la direction de Syna, cité dans un communiqué.

«Ce jour de congé supplémentaire constituerait un témoignage de reconnaissance mérité»
Johann Tscherrig.

Le baromètre des conditions de travail, réalisée régulièrement par la faîtière syndicale Travail.Suisse, révèle «sans équivoque» que les exigences envers les travailleurs ont augmenté, rappelle Syna. Les délégués du syndicat avaient décidé de lancer cette pétition lors de leur assemblée de l'an dernier.

Une proposition balayée par les Jeunes PLR, qui s'opposent à l'idée-même d'un 1er mai férié - comme c'est le cas dans des cantons comme Zurich, les deux Bâle, Neuchâtel ou le Tessin. Ils exigent son abolition. D'une part, il n'y a «rien à fêter» ce jour-là pour les travailleurs, en raison des interventions croissantes des autorités dans la liberté économique, en outre, un jour férié «entraîne une perte de prospérité», selon eux.

Une hausse des salaires exigée

En attendant, cortèges et manifestations sont prévus dans toute la Suisse ce mercredi à l'occasion de la Fête du travail. L'Union syndicale suisse (USS) réclame «une refonte de la politique des salaires et des revenus» pour que «les personnes qui doivent travailler dur au quotidien s’en sortent financièrement».

«Après des années de profits et de dividendes records, il faut que les salaires augmentent pour tout le monde», exige la centrale syndicale. Elle rappelle que, même si le renchérissement a pu être compensé en majorité cette année, les salaires réels stagnent depuis 2016 et que la charge due aux primes d'assurance maladie est devenue trop lourde à porter.

Dans ce contexte, l'USS estime que tous les salaires devraient se monter à 4500 francs par mois au minimum et que quiconque a fait un apprentissage devrait gagner au moins 5000 francs par mois. De telles hausses de salaires sont économiquement possibles, écrit-elle.

Travail.Suisse entend également se mobiliser pour des salaires plus élevés et pour l'égalité salariale. Mais la centrale syndicale entend aussi profiter de ce 1er mai pour rappeler que les acquis sociaux ont dû être obtenus de haute lutte et que la sécurité sociale et la protection du travail ne vont pas de soi. Malgré un droit du travail très libéral, les interventions se multiplient au Parlement pour assouplir encore ce droit, selon la «tactique du salami», dénonce Travail.Suisse sur son site internet.

Et le président du syndicat, Adrian Wütrich, d'avertir: «Nous ne lâcherons pas prise». Le conseiller fédéral socialiste Beat Jans doit notamment prendre la parole sur la place fédérale à Berne, alors que sa collègue de parti Elisabeth Baume-Schneider se rendra à Thoune (BE). Le conseiller aux Etats Pierre-Yves Maillard (PS/VD), président de l'USS, sera quant à lui à Bienne et à Aarau.(br/ats)

Des photos vintage de passages piétons en Suisse:
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Des photos vintage de passages piétons en Suisse:
«Oups, c'était limite!» - Photo prise en mai 1957 à Zurich, où un homme est presque renversé par une voiture.
source: photopress-archiv / bischof
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