L'UDC Suisse a engagé samedi sa base dans le combat contre les accords négociés avec l'Union européenne. Elle promet de se battre par tous les moyens pour une Suisse libre et indépendante. Elle exige aussi que le paquet d'accords soit soumis à la double majorité du peuple et des cantons.
Les 500 délégués et invités réunis à Balsthal (SO) ont entendu toute une série de discours combattifs assurant que le paquet d'accords négociés par le Conseil fédéral devait être renvoyé à l'expéditeur.
Pour le président du parti Marcel Dettling, il s'agit d'un «paquet de mensonges» et d'un «cadeau empoisonné». Il a également lancé:
Selon lui, ce «traité de soumission» passe «les menottes» à la Confédération. «Si le Conseil fédéral n'a pas la force de défendre la souveraineté de la Suisse, c'est à nous de le faire», a ajouté le Schwyzois, qui s'exprimait depuis un pupitre entouré de hallebardes.
a de son côté affirmé l'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher. Selon lui, la Confédération est aujourd'hui à nouveau face à la «question de son destin».
A ses yeux, l'accord proposé est tout le contraire d'un traité bilatéral convenu d'égal à égal entre les deux parties, mais «typiquement un accord colonial». «Ceux qui continuent à parler de voie bilatérale ou de bilatérale III sont tout bonnement des menteurs», a-t-il accusé, dénonçant une «escroquerie».
L'UDC doit combattre cet accord. «Nous devons gagner (...) la Suisse doit rester la Suisse», a ajouté le tribun UDC, applaudi à plusieurs reprises par les délégués.
D'autres orateurs ont voué ce paquet aux gémonies. Le conseiller national zurichois Thomas Matter, vice-président du parti, a affirmé que «l'immigration de masse» est «une affaire négative. Elle fait plus de mal que de bien». Le conseiller national lucernois Franz Grüter a quant à lui critiqué la soif de réglementation «sans limite» de l'UE.
Les délégués de l'UDC ont également décidé de leur mot d'ordre pour les votations fédérales du 9 février. Ils ont rejeté à l'unanimité l'initiative des Jeunes Vert-e-s pour la responsabilité environnementale. Un texte jugé «inapplicable, dangereux et hypocrite» par le conseiller national fribourgeois Nicolas Kolly. (sda/ats)