«En règle générale, il ne faut compter que quelques jours pour que le statut S soit accordé. Pour les personnes qui se trouvent en Suisse depuis un certain temps, cela peut durer jusqu’à deux semaines, voire un peu plus suivant les situations spécifiques. A l’heure actuelle, la majorité des personnes est toutefois enregistrée dans un délai plus court», a déclaré lundi à Keystone-ATS, Anne Césard, porte-parole du secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
A Boudry (NE), par exemple, le centre a augmenté sa capacité d'hébergement de 460 à 700 places, même si les réfugiés y restent au maximum quelques jours.
«Notre priorité est toujours de fournir un hébergement aux personnes qui affluent en Suisse», a ajouté la porte-parole, expliquant que toujours plus de personnes arrivent en Suisse, sans bénéficier de solution d’hébergement.
Plus de 24 000 personnes se sont enregistrées dans les six centres fédéraux d’asile depuis le début de la guerre en Ukraine. Depuis le 12 mars, le SEM a accordé le statut S à plus de 1700 personnes, dont près de 3000 en Suisse romande.
Depuis l'introduction de la demande en ligne le 16 mars, le SEM a reçu plus de 18 500 courriels et plus de 1000 demandes par voie postale. Tous les e-mails ne contiennent pas forcément un formulaire, ce qui explique pourquoi les demandes d'inscription en ligne se montent à 14 000.
Les annonces d'inscription en ligne «continuent également d’affluer chaque jour. Par ailleurs, certaines demandes ne sont pas remplies correctement ou il y a des doublons, ce qui complique le processus», a précisé la porte-parole.
Dès que les personnes sont enregistrées et attribuées à un canton, c’est ce dernier qui est compétent et qui reçoit, pour cette prise en charge, un forfait global (1500 francs environ par mois et par personne) de la Confédération. Parmi les réfugiés ukrainiens qui se sont enregistrés dans les centres, environ la moitié est hébergée dans des structures privées. (ats/sia)