Un an après l'attaque russe en Ukraine, le monde est devenu multipolaire avec un retour inquiétant de la politique du plus fort, estime Ignazio Cassis, le ministre suisse des affaires étrangères:
Le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, a également eu pour conséquence la paralysie de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l'Europe, note le conseiller fédéral. De plus, «le gendarme mondial de la paix qu'est l'ONU est, lui aussi, actuellement impuissant face à cette guerre».
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La Suisse, membre du Conseil de sécurité depuis le début de l'année, fait pourtant «tout ce qui est possible» au sein l'ONU, assure le Tessinois:
Résultat, le ministre ne se montre pas optimiste quant à une fin prochaine du conflit, «à moins d'un miracle».
Malgré un refus de Moscou, la Confédération continue à offrir ses bons offices pour trouver une issue au conflit, indique encore M. Cassis, dans les colonnes du Temps:
Il précise que des pourparlers ont lieu à Genève «dans la plus grande discrétion». Ils ne sont cependant «pour l'heure pas au plus haut niveau».
Pour le conseiller fédéral, la Suisse s'est clairement rangée du côté des pays occidentaux en adoptant les sanctions de l'Union européenne (UE) contre la Russie:
La violation massive du droit international par la Russie est inacceptable, rappelle M. Cassis. La Suisse va continuer à soutenir l'Ukraine, mais sans s'impliquer militairement, ajoute-t-il:
La reconstruction de l'Ukraine va coûter des milliers de milliards de dollars, relève le PLR tessinois:
L'aide suisse doit être une contribution consistante sur plusieurs années, qui va au-delà de l'aide humanitaire actuelle, souligne-t-il:
La Suisse a déjà consacré 270 millions de francs pour aider l'Ukraine. Le Conseil fédéral a débloqué mercredi 140 millions de francs supplémentaires. Les livraisons d'armes ne sont toujours pas à l'ordre du jour. «De par notre neutralité, nous ne pouvons pas intervenir sur le plan militaire», rappelle M. Cassis. (ats/jch)