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Enfants ukrainiens blessés: pourquoi l’accueil en Suisse coince?

Un garçon ukrainien, Vova, est assis dans un fauteuil roulant dans le couloir d'un hôpital de Kyiv (Kiev), Ukraine, le 17 mars 2022.
Un garçon ukrainien est assis dans un fauteuil roulant dans le couloir d'un hôpital de Kiev, le 17 mars 2022.Image: keystone

Enfants ukrainiens blessés: pourquoi l’accueil en Suisse coince?

De jeunes rescapés de la guerre en Ukraine doivent recevoir une aide médicale en Suisse, mais depuis l'annonce de cette décision en juillet, aucun n'est encore arrivé. Certaines clarifications étant nécessaires, on ignore quand ce sera le cas.
10.08.2022, 08:4411.08.2022, 11:45
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L'Ukraine a demandé à la Suisse d'accueillir 155 enfants en mauvaise santé vivant dans des foyers ou des institutions ukrainiennes, a indiqué mercredi à l'agence de presse Keystone-ATS Michael Jordi, secrétaire général de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS).

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Il s'agit en premier lieu d'enfants vivant dans des foyers ou des institutions ukrainiennes. La majorité de ces enfants ont besoin d'une prise en charge permanente ou de soins, voire des deux, en raison de leurs handicaps, a précisé Michael Jordi. Ces enfants vivent en groupe et Kiev souhaite qu'ils puissent se rendre en Suisse avec leur groupe pour subir le moins de contraintes possible.

Déterminer le traitement

Il s'agit tout d'abord de déterminer de quels soins et de quelle assistance ces enfants ont besoin. Ce n'est que lorsque ces informations seront disponibles que l'on pourra décider d'une prise en charge. En fonction des besoins, on fera appel à des institutions médico-sociales telles que des foyers, des hôpitaux ou des cliniques de rééducation.

«Dans certains cas, l'aide sur place s'avérera plus efficace»
Keystone-ats

En raison de ces éléments encore manquants, il n'est pas possible de dire quand les premiers enfants arriveront en Suisse, explique le secrétaire général de la CDS. L'Ukraine a également demandé à d'autres pays d'accueillir des groupes d'enfants.

La question du coût

Il y a aussi des points d'interrogation concernant les coûts. Selon Michael Jordi, la Direction du développement et de la coopération (DDC) et le Corps suisse d'aide humanitaire prendraient en charge les frais de voyage des enfants, tandis que le Service sanitaire coordonné assurerait la coordination. Grâce au statut de protection S, les enfants arrivés d'Ukraine sont assurés contre la maladie.

La Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) est en train de clarifier qui assumerait les coûts si les enfants sont pris en charge dans une institution médico-sociale comme un foyer. La question de savoir si les personnes d'encadrement venues d'Ukraine peuvent assumer les tâches correspondantes est aussi en cours d'examen.

L'accueil de blessés en provenance d'Ukraine a fait l'objet d'une controverse en juillet. Le Conseil fédéral a refusé une demande de l'OTAN selon laquelle l'Ukraine déciderait qui doit être pris en charge en Suisse, a déclaré le vice-secrétaire d'Etat du Départemant fédéral des affaires étrangères (DFAE) Johannes Matyassy. La Suisse n'aurait en effet pas pu contrôler si des militaires étaient présents parmi les personnes concernées.

Ce veto a suscité des critiques. Une lettre de l'ambassade ukrainienne à Berne a ensuite fait bouger les choses. Dans cette missive, Kiev garantit à la Suisse qu'aucun membre de l'armée ne sera envoyé en Suisse. (ats/mndl)

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