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Paix en Ukraine: Zelensky aurait demandé un sommet à Berset

Volodymyr Zelensky, President of Ukraine, left, and Swiss Federal President Alain Berset, shake hands during a bilateral meeting at the European Political Community (EPC) Summit at the Mimi Castle in  ...
Volodymyr Zelensky et Alain Berset lors du sommet de la Communauté politique européenne (CPE) en Moldavie, le 1er juin 2023.Image: KEYSTONE

Sommet sur l'Ukraine: Berset n'a pas cédé aux demandes de Zelensky

En janvier, la présidente de la Confédération Viola Amherd a promis d'organiser une conférence sur l'Ukraine. Il s'avère désormais que Volodymyr Zelensky n'avait pas réussi à convaincre son prédécesseur, Alain Berset. Le Département des affaires étrangères aurait, lui aussi, freiné des quatre fers en 2023.
29.05.2024, 17:00
Stefan Bühler / ch media
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L'épouse de Volodymyr Zelensky a sans doute été la première à aborder le sujet. En janvier 2023, Olena Zelenska s'est rendue au World Economic Forum (WEF) à Davos. Elle y a rencontré le président de la Confédération de l'époque, Alain Berset, et lui a remis le plan en dix points pour une paix équitable en Ukraine, appelé «formule de paix», élaboré par le gouvernement ukrainien fin 2022. Et c'est lors de son entretien avec Alain Berset qu'elle aurait évoqué pour la première fois la possibilité d'un sommet de la paix en Suisse.

Des sources indépendantes de l'entourage du Conseil fédéral s'accordent à dire que lors des contacts entre les deux présidents, Volodymyr Zelensky aurait évoqué l'idée d'un sommet à plusieurs reprises. La réaction d'Alain Berset n'est pas connue. Il ne s'agissait manifestement pas d'un «oui» clair. Selon une personne impliquée, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) aurait également déconseillé à l'époque de promettre quelque chose trop rapidement.

L'engagement de la Suisse en 2023

Les informations selon lesquelles le président ukrainien aurait également entrepris des démarches auprès d'autres pays européens pour demander un sommet sur l'Ukraine – également sans succès – vont dans ce sens. Mais au cours de l'année 2023, il a finalement obtenu que la Suisse s'engage dans le processus de la formule de paix. Après que les conseillers à la sécurité nationale de quelque 70 pays aient tenu deux réunions au Danemark et en Arabie saoudite, la Suisse a participé pour la première fois au troisième événement de ce type en octobre 2023 à Malte.

Et c'est elle qui a organisé la quatrième réunion des conseillers en sécurité. Elle a eu lieu le dimanche avant le WEF 2024, le 14 janvier – un jour avant que Volodymyr Zelensky ne se rende personnellement en Suisse pour rendre une visite officielle au Conseil fédéral à Berne. Le président ukrainien savait déjà que son souhait serait cette fois-ci exaucé. Le vendredi précédent, il avait déjà évoqué l'option d'un sommet de paix avec la présidente de la Confédération, Viola Amherd.

Quelques jours plus tard, cette dernière a déclaré dans une interview:

«J'étais déjà d'avis vendredi que la Suisse devait offrir son soutien si l'Ukraine en faisait la demande»
Viola Amherd

Officiellement, ce pas a été franchi lors d'un entretien auquel ont également participé, du côté de la Suisse, les conseillers fédéraux Beat Jans et Ignazio Cassis.

L'Ukraine voulait imposer un tempo rapide

Comment se fait-il qu'Alain Berset ait hésité en 2023, mais que la présidente de la Confédération Viola Amherd ait accepté d'organiser un sommet après seulement deux semaines de fonction? Interrogée, la Chancellerie fédérale écrit:

«Les premières idées d'organiser des rencontres internationales en Suisse dans le cadre de la formule de paix ukrainienne ont été envisagées l'année dernière»

Cela aurait conduit à la quatrième réunion des conseillers à la sécurité à Davos. Volodymyr Zelensky aurait ensuite déposé la «demande formelle» à la Suisse d'accueillir une conférence de haut niveau lors de sa visite à Berne. Cela laisse plusieurs choses en suspens, mais n'exclut pas des demandes informelles auprès d'Alain Berset.

Ce que l'on peut dire sans aucun doute, c'est que même après l'engagement de Viola Amherd, c'est l'Ukraine qui a été la force motrice pour la conférence – et qui voulait imposer un tempo rapide. Tout d'abord, Kiev souhaitait que le sommet coïncide le plus possible avec les élections en Russie, où Vladimir Poutine a été confirmé dans ses fonctions à la mi-mars.

Pendant ce temps, la Suisse a tenté de marquer l'événement de son empreinte: Berne a ralenti le rythme et s'est écartée du plan en dix points. Le sommet n'aura désormais lieu qu'à la mi-juin et son contenu portera sur des questions telles que la sécurité alimentaire et les risques nucléaires.

Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci

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