Son véhicule était immatriculé en Valais, il s'agissait donc d'un Valaisan. Jusqu'à présent, voilà à peu près tout ce que l'on savait sur l'identité de l'homme interpellé mardi 14 février après avoir tenté de pénétrer au sein du Palais fédéral, à Berne. Mais un article du Nouvelliste publié le lendemain soir apporte désormais de plus amples éclairages.
Le quotidien valaisan a récolté plusieurs témoignages de l'entourage du suspect dont le domicile familial situé à Monthey a été perquisitionné par la police. La mère, qui s'y trouvait au moment de l'intervention, a confié à nos confrères que son fils souffrirait d’une «maladie psychique». D'après ses dires, il suivrait un traitement à cet effet. «Il n’est pas méchant», a-t-elle assuré-
La fragilité psychologique pourrait-elle alors avoir influé sur les intentions du suspect? Seule la justice pourra le dire et ainsi statuer sur le mobile de celui dont l'intriguant comportement avait mené à l'évacuation du Palais fédéral. Au moment des faits, Le Nouvelliste rappelle d'ailleurs que l'homme portait une tenue de combat avec des traces d'explosifs. Pour les parents, rien d'étonnant: leur fils serait un fan du monde militaire.
D'anciens camarades contactés par Le Nouvelliste le confirment: le suspect serait très attaché à l’armée, surtout depuis l'interruption de son service militaire, peut-on lire dans l'article.
A un tel point que le Montheysan actuellement sans emploi était considéré par plusieurs interlocuteurs comme quelqu'un de «marginal». Son «tempérament de bagarreur» et sa rapide prise de masse musculaire pouvaient le rendre «inquiétant».
Le Ministère public de la Confédération a affirmé avoir ouvert une instruction pénale à l’encontre du suspect qui est – rappelons-le – présumé innocent. Suite aux examens médicaux ayant récemment été effectués sur sa santé physique et psychique, un médecin a ordonné son placement dans une institution à des fins d'assistance, a indiqué jeudi le Ministère public de la Confédération (MPC) à Keystone-ATS. Cette autorité est compétente dans cette affaire, car l'homme présentait des traces d'explosifs.
Une décision qui se base sur les articles 426 et suivants du Code civil, précise le MPC. L'article 426 règle le placement d'une personne dans une institution appropriée «lorsque, en raison de troubles psychiques, d'une déficience mentale ou d'un grave état d'abandon, l'assistance ou le traitement nécessaires ne peuvent lui être fournis d'une autre manière».
(mndl/ats)