La Ville de Sierre ferme ses écoles et envoie en vacances anticipées ses écoliers. Mais la cité sierroise invite également la population à renoncer à tout déplacement, que ce soit à pied ou en voiture.
Le Conseil d'Etat a même décidé de décréter la situation exceptionnelle en raison de ces précipitations abondantes. Et il y a de quoi, selon les informations collectées sur place.
«De nombreux arbres ont ployé sous le poids de la neige tombée», nous répond la Ville de Sierre. Le danger est certain pour les promeneurs, avec ces hypothétiques chutes d'arbre. La police, les pompiers, les renforts du canton sont à pied d'œuvre, nous explique-t-on.
Les très fortes chutes de neige pèsent sur la végétation et les infrastructures. «Il neige encore beaucoup», confirme la Ville de Sierre, et «nous avons dû fermer certains tronçons».
Attrapé en coup de vent par téléphone, le commandant des sapeurs-pompiers du district de Sierre, Lucien Cottier, explique que les pompiers sont «engagés et que la population se montre conciliante».
La Ville de Sierre l'affirme et le réaffirme:
Et d'assurer que «la priorité, c'est de sécuriser les lieux publics», tout en confirmant que relativement peu de gens se trouvent dans les rues.
A Sion, la population est également conciliante, informe les autorités. «Nous n'avons pas entendu de grogne particulière ici, à l’état major de crise», nous confirme Judith Mayencourt, chargée de communication de la ville.
Les interventions se multiplient et de nombreux secteurs sont fermés, comme le domaine des Iles.
Un danger qui peut interroger: pourquoi les arbres tombent-ils comme des mouches?
Contrairement à l'hiver, où l'arbre est débarrassé de ses atours.
Les autorités sédunoises ont également dû procéder à plusieurs coupes pour éviter un drame hypothétique, spécialement pour les arbres d'avenue. Sion possède beaucoup d'avenues arborées et les branches peuvent rapidement casser sous le poids de la neige mouillée, indique les autorités. «La neige est très lourde. Elle se tasse au fur et à mesure. Là, à l'heure où je vous parle, on doit avoir près de 20 centimètres», explique Judith Mayencourt, avant de rappeler la différence entre des chutes de neige en décembre (neige douce et légère) et celles du mois d'avril (neige lourde et mouillée).
La chargée de communication de la ville nous rapporte qu'une poignée d'enfants était encore dans les écoles sédunoises. Elle souffle:
Judith Mayencourt reprend aussi la chronologie des décisions et répond aux parents qui auraient tendance à se plaindre de ne pas avoir été informés plus tôt. Les discussions ont été enclenchées tôt, peu avant 7h du matin, au sein de la Ville de Sion. «Des communes de montagne avaient pris très tôt la décision de fermer les écoles», rappelle Judith Mayencourt.
Lorsque le Conseil d'Etat – qui n'a pas consulté la Ville de Sion dans sa démarche – a envoyé sa décision peu avant 8h, Sion l'a communiqué dans la foulée. Le problème: une partie des enfants arrivait à l'école au moment de l'annonce. «Bien sûr, ce n'était pas l'idéal», conclut Judith Mayencourt.