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Mort de Nzoy: le Ministère public vaudois doit rouvrir son enquête

Le policier auteur du tir qui avait provoqu
Keystone

Mort de Nzoy: le Ministère public vaudois doit rouvrir son enquête

En novembre 2024, le Ministère public vaudois avait décidé de classer l'enquête sur la mort de Nzoy, tué trois ans plus tôt par un policier à Morges. Le Tribunal cantonal vient de lui donner tort.
28.05.2025, 10:2428.05.2025, 10:30
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Nouveau rebondissement dans l'affaire Nzoy, tué par un policier en 2021 à Morges (VD). Le Tribunal cantonal vaudois estime qu'elle ne doit pas être classée, comme l'avait décidé le Minsitère public fin novembre dernier. Le Parquet doit donc rouvrir l'enquête.

La Chambre des recours pénale ordonne de nouvelles mesures d'instruction. Elle avait été saisie par l'avocat de la famille de Nzoy, Me Ludovic Tirelli, lors de la décision de classement du Ministère public le 26 novembre 2024.

«Dans son ordonnance, le Ministère public a exposé sa vision juridique du dossier. Il prend acte qu'elle n'est pas partagée par la Chambre des recours pénale, à l'exception de la non-entrée en matière quant à l'omission de porter secours de la part de l'auteur des tirs», a indiqué mercredi à Keystone-ATS le porte-parole du Parquet vaudois, Vincent Derouand, confirmant une information de 24 Heures.

«Il incombera donc au Tribunal d'arrondissement de La Côte de trancher, une fois les actes d'instruction et les expertises ordonnées réalisés et la cause renvoyée en jugement»
Vincent Derouand

La police a changé sa version des faits

Le drame s’était déroulé le 30 août 2021 à la gare de Morges. Le Zurichois de 37 ans, d'origine sud-africaine, était tombé sous les balles d'un agent sur un des quais. Selon l'enquête, la victime, qui souffrait de problèmes psychologiques, aurait menacé les policiers avec un couteau. L'homme était décédé sur place.

Dans un premier temps, la police avait indiqué qu'elle l'avait immédiatement secouru. Les forces de l'ordre étaient toutefois revenues sur cette version, expliquant que le premier geste de réanimation avait été prodigué par un infirmier présent sur les lieux, environ quatre minutes après le dernier tir.

Le Ministère public avait rendu une ordonnance de classement et de non-entrée en matière dans l'affaire Nzoy. Le Parquet avait conclu que le policier, auteur du tir mortel qui a causé le décès du Zurichois, avait agi en état de légitime défense. L'omission de prêter secours ne pouvait être retenue ni contre cet agent, ni contre ses trois collègues. (ats)

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