Christophe Darbellay a mis fin au suspense. L'actuel conseiller d'Etat valaisan en charge de l'économie et de la formation n'est pas candidat à la succession de Viola Amherd au Conseil fédéral. Il l'a annoncé en conférence de presse, dimanche à Charrat.
Un Valaisan ne succèdera pas à une Valaisanne au Conseil fédéral. Après le renoncement du chef de groupe parlementaire du Centre aux Chambres fédérales, Philipp Matthias Bregy, qui vise la présidence du parti, Christophe Darbellay abandonne l'idée de se lancer dans la bataille.
L'ex-président du PDC Suisse (de 2006 à 2016) renonce à un retour à Berne, où il avait siégé au Conseil national durant trois législatures (de 2003 à 2015).
Après une mûre réflexion, il a choisi de privilégier le Valais. «Demain matin (ndlr: lundi), je serai à la gare de Sion pour distribuer 300 croissants. J’ai toujours voulu être conseiller d’Etat, pas conseiller fédéral, même si je ne l’ai jamais exclu», explique-t-il. Christophe Darbellay poursuit donc sa campagne en vue de sa réélection au Conseil d'Etat, le 5 mars.
Selon le natif de Martigny, ses chances de devenir le cinquième Valaisan à intégrer le Conseil fédéral étaient bien réelles:
Pour l'élu du Centre, son choix de ne pas se porter candidat n’est pas lié à une crainte de s'incliner face au conseiller national saint-gallois Markus Ritter. «J’ai évidemment fait mes calculs. Selon moi, le jeu était très ouvert et jouable.» Faute de temps et de disponibilité, Christophe Darbellay a toutefois choisi de ne pas s’engager dans cette campagne. «La politique c’est ma vie, j’aurais eu l’énergie et l’âge pour être conseiller fédéral», souligne-t-il.
Durant quinze jours, l'ex-président du PDC Suisse, devenu Le Centre, dit avoir reçu «de nombreux soutiens: de son parti, de ses amis et de son entourage et «même d'anciens et d'actuels élus de gauche, du PLR et même de l'UDC qui ne me porte pas dans leur coeur»
Désormais, le Bas-Valaisan vise un troisième mandat comme conseiller d'Etat, lui qui se présente sur une liste unie du Centre avec la vice-présidente de Zermatt Franziska Biner. Le premier tour de l'élection cantonale, qui réunit six candidats pour cinq sièges, aura lieu dans cinq semaines. «J’apprécie le travail de membre d'un exécutif qui est le mien», conclut Christophe Darbellay, motivé à poursuivre plusieurs des chantiers lancés ces dernières années, notamment en matière de formation.
Les candidats pour succéder à Viola Amherd ont jusqu'à lundi midi pour s'annoncer. Pour l'instant seul le conseiller national et président de l'Union suisse des paysans Markus Ritter (SG) est sorti du bois. (tib/ats)