Le président du Centre Gerhard Pfister critique la demande de démission de l'UDC concernant Viola Amherd. Le parti conservateur a exigé samedi le retrait de la conseillère fédérale, lui reprochant de fixer de mauvaises priorités pour l'armée.
Pour Gerhard Pfister, cette «culture» consistant à demander la démission d'un ministre en fonction est contraire aux institutions suisses. Elle est en outre infondée. Viola Amherd a remporté plusieurs succès dans son département, a déclaré le conseiller national zougois au journal télévisé de la RTS dimanche soir.
Et de rappeler l'achat d'un nouvel avion de combat ainsi que l'augmentation du budget de l'armée. Questionné sur les reproches visant la ministre centriste, Gerhard Pfister a rappelé que le Département fédéral de la défense (DDPS) menait environ 4000 projets différents.
Il reconnaît que le Parlement a un droit de regard. «Certains projets sont effectivement complexes», a-t-il dit. «Il faut voir comment améliorer le management des projets.» Quant au rapprochement avec l'OTAN, lui-même comme la conseillère fédérale le soutient. «La Suisse doit se demander quelle est sa contribution à la défense de l'Europe», estime-t-il.
Samedi, la direction de l'UDC a exigé la démission de la conseillère fédérale. Elle accuse la ministre d'«errements politiques» et d'«erreurs de casting» au sein du DDPS. La Suisse ne serait, selon le parti conservateur, «plus du tout en mesure de veiller de manière autonome à la sécurité du pays et de la population».
Sollicité samedi, le DDPS a renoncé à prendre position sur les reproches de l'UDC.