Le conseiller fédéral Albert Rösti a officiellement ouvert mardi la 91e édition du Salon international de l'automobile de Genève (GIMS). L'UDC a souligné combien la manifestation centenaire est une scène pour l'innovation technologique.
Le Bernois s'est d'abord adressé aux hôtes internationaux en anglais pour les enjoindre à dire à leurs entreprises du secteur que le GIMS va rester «le meilleur Salon de l'auto au monde».
Le salon attend 200 000 visiteurs, contre plus de 600 000 en 2019. Pour son président Alexandre de Senarclens, il est un acteur clé de la mise en évidence des défis environnementaux et technologiques de demain.
«Au vu de la situation climatique mondiale, nous devons mettre les nouvelles technologies au service d'une mobilité durable», a convenu le conseiller fédéral, en charge du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. L'électrification des véhicules va accroître les besoins en électricité, a-t-il poursuivi, défendant la nouvelle loi sur un approvisionnement sûr, en votation le 9 juin.
Il a aussi livré un plaidoyer en faveur de l'extension des infrastructures routières, aujourd'hui sous-dimensionnées. Le gouvernement et le Parlement veulent transférer le trafic de transit sur des autoroutes agrandies:
«Le Salon de l'auto fait partie de l'ADN de Genève, au même titre que le Jet d'eau, l'horlogerie et les embouteillages», a plaisanté Antonio Hodgers en prenant la parole. Et le magistrat de rappeler qu'en 1905, date de la première édition de la manifestation, Genève était déjà la ville la plus motorisée de Suisse, avec 400 voitures immatriculées, soit autant que dans tout le reste du pays.
«Trop de mobilité tue la mobilité. Il faut viser la juste mobilité, au juste endroit et au juste moment. Dans cette nouvelle équation, la voiture trouvera sa juste place», a prédit l'écologiste qui, en tant qu'urbain, se déplace à vélo et «fonctionne pour l'essentiel sans voiture.» (ats/jch)