Le constructeur automobile Citroën rappelle en Suisse environ 10 000 voitures de deux séries de modèles, en raison d'airbags défectueux fabriqués par la société japonaise Takata. Cette mesure «Stop Drive» fait suite à un tragique accident survenu à Reims (F) le 11 juin. L'importateur contacte actuellement les propriétaires concernés.
L'interdiction est connue de l'Office fédéral des routes (Ofrou) depuis la semaine dernière, a confirmé mardi une information de la radio-télévision alémanique SRF. L'Ofrou a transmis à l'importateur les adresses des propriétaires et reste en contact étroit avec lui.
La réparation devrait donc être effectuée rapidement. Selon les informations de l'Ofrou, l'importateur informera les personnes concernées de la suite de la procédure.
Les modèles en question sont les Citroën C3 (deuxième génération) et DS3 (première génération). Selon les indications du constructeur, l'interdiction de circuler s'applique aux modèles produits entre 2009 à 2019.
La raison en est la présence d'airbags Takata défectueux dans ces modèles. Les airbags peuvent exploser en cas d'accident, ce qui peut entraîner la projection de vis et d'éclats de métal dans l'habitacle. Jusqu'à présent, 45 personnes ont perdu la vie à cause de cela dans le monde.
En Suisse, environ un million de véhicules ont été équipés de tels airbags. Selon l'Ofrou, 720 000 d'entre eux ont été réparés jusqu'à présent. Sur les 280'000 voitures restantes, environ 93'000 doivent encore être amenées au garage. Les autres ne sont plus en circulation et ne sont donc plus soumises au contrôle de l'OFROU.
Les importateurs ou constructeurs respectifs sont responsables des rappels dans les garages. En Suisse, ils sont tenus d'annoncer les rappels à l'Ofrou, qui fournit ensuite les adresses des propriétaires afin qu'une notification écrite puisse être envoyée. Les frais de réparation sont à la charge du constructeur. Ce processus est régi par la loi.
Les importateurs ou les fabricants informent régulièrement l'Ofrou de l'avancement dans le cadre d'un rappel. Comme l'a écrit l'office fédéral, il intervient lorsque les fabricants ou les importateurs ne remplissent pas leurs obligations.
En dernier recours, l'OFROU peut demander aux autorités routières d'un canton de retirer un véhicule de la circulation si son détenteur ne donne pas suite à la convocation du constructeur pour la réparation d'une pièce spécifique. (jah/ats)