Il est emprunté par des milliers de festivaliers et il est (un peu) le «Abbey Road de Montreux»: le passage piéton de l'avenue des Alpes est tout un symbole.
Pendant deux semaines, on vous expose notre regard, souvent cynique, parfois euphorique d'un festivalier privilégié; nos coups de cœur et nos péripéties teintées de gueule de bois et de crise de foie.
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Il y a près de 56 ans, le 8 août 1969, les Beatles étaient immortalisés en traversant une rue, sur un passage piéton devant les studios d'enregistrement Abbey Road. Dire que le cliché est devenu mythique relève presque du pléonasme.
Le seul, l'unique cliché.Image: dr
Sans prétention aucune, le Montreux Jazz peut se targuer d'avoir son Abbey Road local, son lieu qui entre dans la légende chaque mois de juillet. Il est là, inamovible, sur cette avenue des Alpes si souvent franchie par des grappes de fêtards qui foncent tête baissée vers les quais montreusiens.
Image: watson
Pour les nombreux usagers des transports publics, un passage obligé, un chapitre (furtif) de la soirée qu'on oublie trop souvent. A tort. Ce passage piéton de l'avenue des Alpes est un lieu à part entière, un symbole à lui tout seul.
Des bus, des caisses, des badauds; des milliers de personnes avinées, enjouées, stylées (ou pas), impatientes de siroter un Aperol Spritz à 27 balles au bord du lac.
Avant la grande kermesse, il faut enjamber la circulation motorisée et humaine, au milieu des décapotables conduites par des gaillards bien peignés, des motos pétaradantes, des navettes ou d'ignobles trotinettes électriques. Il y a une composition au milieu des crachats de pots d'échappement, elle forme ses refrains et ses couplets.
«Attendez, s'il vous plaît».
L'un des deux agents de trafic jouent les premières notes. Le bras levé pour stopper les bagnoles qui s'empilent, posté au milieu du passage pour faire barrage et laisser passer les foules qui s'entassent. L'autre se place à l'opposé du passage piéton, pour calmer les petits malins qui veulent filouter et échapper à leur vigilance.
La sentence tombe:
«J'ai dit attendez, s'il vous plaît!»
Il faut attendre l'autorisation, respecter les deux vaillants maîtres d'orchestre appelés à composer une symphonie qui ne peut se permettre une fausse note.
Pas de baguette, mais un pouce en l'air pour lancer les voitures; un haussement de voix pour réveiller les plus distraits: «Avance, s'il vous plaît!», et cette fois-ci, dans la précipitation, un impératif mal réglé.
La circulation humaine y est infinie lors du Montreux Jazz.Image: watson
L'empressement peut-être, à force de garder un oeil sur tout. La langue, qu'importe, c'est accessoire tant que c'est compris. Il faut bien arracher les groupes de festivaliers à leurs discussions.
«Allez-y.»
La mélodie est tenue, la gestuelle aussi. Si maîtrisée soit-elle que nos deux agents de sécurité blaguent et gardent un sourire bien accroché, malgré les bruits et le va-et-vient incessants.
Sans le savoir, c'est un tableau qui se peint au milieu des bruits, des ordres des agents. Il est un dernier pont entre joie et taux d'alcoolémie. Comme le cliché des Beatles à Abbey Road, il possède ses rumeurs, ses intentions. A Montreux, elles sont furtives, elles coulissent dans un couloir jusqu'au lac, avant de remonter plus tard dans la nuit - en courant ou par le tube digestif, c'est selon.
Ce passage piéton de l'avenue des Alpes est un rite obligé pour de nombreux mélomanes et fêtards. Boire, manger, ou vibrer devant les scènes, ces festivaliers finissent par rebrousser chemin, un brin désolés de ne pas poursuivre leurs aventures montreusiennes, parce qu’il faut retrouver le train-train. Celui des CFF, mais surtout celui du quotidien. Ils tournent le dos comme les Beatles tournaient le dos à leur carrière et leur studio.
Ces six bandes jaunes dessinées sur le bitume sont un symbole silencieux du MJF, comme ceux d'Abbey Road.
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Ils n'auraient jamais dû aller au concert de Coldplay
Lors d'un concert à Boston, le chanteur de Coldplay Chris Martin a accidentellement grillé un homme et sa maîtresse. Celui-ci n'est autre que le PDG d'Astronomer, une grande entreprise aux Etats-Unis, et la femme est responsable des RH. La vidéo est partout.
Au concert de Coldplay, mieux vaut montrer patte blanche. Pas comme le couple illégitime qui s'est fait prendre comme des enfants la main dans le paquet de bonbons, en live ce mercredi 16 juillet au Gillette Stadium de Boston. Chris Martin, le chanteur du groupe, a joué à la Kiss Cam avec son public. Au moment où la caméra s'est arrêtée sur un couple illégitime, l'homme s'est immédiatement accroupi pour se cacher et la femme a tourné le dos en riant, probablement de nervosité.