Il y a de fortes chances pour que le prochain Dumbledore soit cet homme-là: John Lithgow. Le comédien américain de 79 ans est en effet pressenti pour intégrer le casting de la série HBO à venir Harry Potter.
Si le nom de l'acteur ne vous évoque encore pas grand-chose, vous aurez certainement déjà croisé son visage dans un blockbuster. Son interprétation de Winston Churchill dans The Crown lui a valu un Emmy Award en 2016. On l'a aussi vu dans How I Met Your Mother, Dexter et Killers of the Flower Moon. Plus récemment, John Lithgow s'est illustré dans le film Conclave d'Edward Berger, en lice pour les Oscars.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Américain a de la bouteille pour incarner l'ennemi suprême de Voldemort.
Pour l'heure, d'autres personnages clés de l'univers magique sont en cours de discussion. En ce qui concerne John Lithgow, la plateforme HBO n'a encore rien officialisé.
La diffusion de la série signée par la showrunner Francesca Gardiner et par le réalisateur Mark Mylo (Succession) est prévue pour 2027. De quoi nous rendre très impatients, surtout que HBO promet que l'adaptation de la franchise, conçue pour durer une décennie, sera «pleine de détails fantastiques, de personnages très appréciés et de lieux dramatiques que les fans d'Harry Potter adorent depuis plus de 25 ans», écrit le Guardian.
Mais bon, nous, la question qui nous intéresse surtout, c'est de savoir si John Lithgow fera mieux que ses prédécesseurs qui ont revêtu les binocles et le chapeau du fantasque directeur de Poudlard. Pour rappel, il y a déjà trois acteurs qui l'ont incarné - et qui sont devenus cultes dans ce rôle. Allez, on sait que vous avez la mémoire courte, alors voici un petit récap' de tous les Dumbledore qui se sont succédé. Vous aurez même le droit de voter:
Richard Harris (1930-2002) nous a quittés brutalement en 2002, alors qu'on venait à peine de le découvrir, à travers la première adaptation, en 2001. Mais Richard a réussi à nous marquer par sa bonhommie et son magnétisme. Il incarne à merveille le Dumbledore des premières années, moins marquées par l'oppression des Ténèbres.
Sir Michael Gambon (1940 - 2023) est le Dumbledore qui nous a accompagnés le plus longtemps (pendant six films), mais notre relation à lui est un peu compliquée. Il est un peu comme ce prof de philo qui nous collait des interros surprise avec un air de papi gâteau, en nous assurant que c'était pour notre bien.
L'acteur irlandais est entré en lice dès le troisième film (Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, 2004), pour remplacer Harris. Petite anecdote, les acteurs Ian McKellen et Christopher Lee (Gandalf et Saroumane dans Le Seigneur des Anneaux) avaient été pressentis pour camper cette version d'Albus, avant que la production ne jette son dévolu sur Gambon. Bien plus sombre et stratège que sa version précédente, ce Dumbledore-là est aux prises avec des forces du mal toujours plus sournoises et implantées à Poudlard.
Jude Law est né en 1972, et aux dernières nouvelles, il est encore bien vivant, si l'on en croit son excellente prestation dans Star Wars: Skeleton Crew. Mais bon, son incarnation d'un jeune Albus dans Les Animaux fantastiques ne restera pas dans les annales. Nous n'avons pas grand-chose de plus à ajouter là-dessus, on s'est endormi durant le film. On espère que vous avez pu garder les yeux ouverts, pour pouvoir voter avec tout le jugement nécessaire ci-dessous 👇.
Les figures romanesques qui ont d'abord germé dans nos têtes à travers les mots sont tout aussi importantes que les incarnations cinématographiques qui leur ont succédé.
Si vous avez dévoré les livres, cela signifie que vous vous êtes en premier lieu familiarisé avec un Dumbledore qui incarne moins une figure quasi-omnisciente qu'au cinéma. Il personnifie davantage un sorcier avec de fortes valeurs à la recherche de la vérité, et qui galère pour protéger ceux dont il a la responsabilité. C'est donc une figure taillée davantage à hauteur d'homme, dont on admire bien plus l'intuition que le sens de l'initiative. Toutes les dimensions d'un Dumbledore jeune, ou simple professeur, confronté à de nombreux dilemmes moraux, nous échappent dans les raccourcis pris par les premières adaptations de la franchise.
A mettre au conditionnel, bien entendu.
John Lithgow est clairement taillé pour des rôles très charismatiques. Si sa présence au casting de la série est confirmée, saura-t-il être à la hauteur du personnage puissant, mais néanmoins malicieux de Dumbledore?
Toute la complexité du personnage réside dans ses paradoxes: une figure paternelle, mais, en même temps, un vrai soldat du bien qui est parfois prêt à faire des sacrifices pour l'emporter; un homme qui parle en adulte à Harry, tout en ne laissant filtrer les plus gros secrets qu'au compte-goutte. En somme, un héros en demi-teinte, dont il faudra rendre toute la palette du caractère dans le jeu d'acteur. S'il veut durer dans la franchise, John Lithgow devra trouver sa place, entre passé et interprétation inédite. Bonne chance, John, tous les regards seront braqués sur toi. Et comme Dumbie le dit: