Vous aviez eu envie de vous planter un crayon bien taillé dans l'œil quand on vous a annoncé que Barbie allait avoir droit à son film? Vous vous êtes bel et bien enfoncé un objet pointu dans les mirettes en regardant cette daube insipide, rose et cringe, dépeignant une vision éclatée et moralisatrice du «féminisme pour les nuls»?
Vous pouvez d'ores et déjà brûler de la sauge: le jeu vidéo Les Sims va lui aussi avoir droit à son adaptation cinématographique. Et n'hésitez pas à prévoir la dose de sauge (préférez la sauge blanche de Californie, elle purifie même les murs porteurs), car c'est LuckyChap, la société de Margot Robbie, à l’origine du film Barbie, qui doit également produire celui sur Les Sims. Un projet qui enchante manifestement la société de jeux vidéo Electronic Arts:
Au secours. Nous, on croise fort les doigts pour que ce futur long-métrage n'ait rien à voir avec ce pénible jus de chaussette rosâtre qu'a été l'infâme film Barbie.
Il semble que le monde du cinéma a décidé d'arrêter de se casser la tête. C'est vrai, pourquoi payer des scénaristes pour inventer des univers quand on peut simplement pomper ceux des jeux vidéos qui existent déjà, comme ce fut le cas avec les adaptations de Sonic ou de Mario Bros? Imaginez, on a même réussi, il y a quelques années, à accoucher d'un long-métrage sur la base du jeu Angry Birds, alors pourquoi pas Les Sims?
Le premier opus est sorti en l'an 2000. Depuis, les quatre volets des Sims ont totalisé plus de 200 millions d’exemplaires vendus. Mais au-delà de l'aspect «machine à fric», pourquoi ce besoin de massacrer les jeux qui ont bercé notre jeunesse? Et pourquoi spécifiquement Les Sims? Car rappelons-le, puisque ça n'a pas l'air super clair pour la boîte de production de Margot Robbie: tout l'intérêt de ce jeu, c'est qu'il n'y a justement... aucune intrigue. Ce qui contraste avec les déclarations de Kate Gorman, une responsable chez Electronic Arts, qui a assuré au magazine Variety que le film comportera «de nombreux éléments de l’histoire des Sims».
Aucun but à atteindre donc, si ce n'est de faire vivre ses personnages ad vitam æternam (sauf ceux qu'on n'aime pas et auxquels on enlève l'échelle de la piscine, hehehe). Le tout en leur construisant des palaces à grand renfort de cheat codes comme «motherlode» #lesvraissavent.
Au passage, bon courage à LuckyChap pour faire parler les personnages puisque, pour rappel encore, les Sims ont leur propre langage, le simlish. Et on ne déconne pas avec: la chanteuse Anitta, invitée à chanter son titre Practice dans Les Sims 4... mais en simlish ou rien, ce qui a donné naissance au titre Prooshtis.
Pourquoi une telle langue, vous demandez-vous peut-être? La société Electronic Arts avait répondu à cette question par le passé:
C'est donc avec beaucoup d'appréhension que l'on attend (ou pas) la sortie d'un film reprenant les codes de ce jeu vidéo qui nous a tenus éveillés des nuits entières. Qui n'a jamais hurlé «ENCORE JUSTE CINQ MINUUUUTES!» à sa mère, qui venait en tapant des pieds vérifier si l'ordinateur était enfin éteint? «Non, attends attends, OK, je sauvegarde juste et j'arrête!» est sûrement le mensonge que j'ai le plus répété lorsque j'avais 13 ans. Mmmhh ex æquo avec «non on n'a pas de devoirs pour demain, je peux jouer à l'ordi?».
Aucune date de sortie n’a encore été fixée pour ce film, l'espoir est donc toujours permis (un problème de financement, une grève à Hollywood, que sais-je, tout peut arriver). Mais l'annonce du projet aura au moins servi à une chose: nous donner envie de rejouer aux Sims. Tant mieux, puisque pour les 25 ans du jeu, les développeurs réservent de nombreuses surprises aux fans.
Un exemple? Electronic Arts prépare une version multijoueurs, qui sera accessible en test dès cet automne pour une poignée de chanceux. Il sera ainsi possible, un jour, de buter des personnages dans le plus grand des calmes avec nos amis de la vraie vie.
Depuis la sortie du premier jeu, qui fêtera donc son quart de siècle l'année prochaine, ce sont à la louche 85 millions de joueurs qui ont passé plus de 2,4 milliards d’heures à y jouer.