«Ça se dit Mia Oud comme ICloud» s'exclame-t-elle au téléphone depuis Paris. La chanteuse, originaire du Valais, a posé ses valises dans la capitale française pour un mois en compagnie des trois autres membres du groupe Sor4 avec qui elle a remporté Popstars sur Prime Video (les quatre derniers épisodes ont été dévoilés ce 19 septembre).
L'objectif de ce séjour: promouvoir le girls band à travers des interviews et des shootings photos. Elle s'est livrée sans détour au jeu des questions et réponses.
Vous vous appelez Mia Perruchoud. D'où vient votre nom de scène? Il y a cinq ans, je passais à la radio sous le nom de Mia. A quelques minutes du direct, l'animateur m’a conseillé de choisir un nom de scène pour éviter la confusion avec d'autres Mia. J'avais seulement cinq minutes pour trouver, alors j’ai pris mon prénom et ajouté les trois dernières lettres de mon nom de famille, en essayant de lui donner une sonorité américaine.
Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à l'aventure PopStars? Je n'y suis pas allée par moi-même, mais j'ai été contactée par téléphone, probablement en raison de ma participation aux castings de The Voice et de la Star Academy un an auparavant. Je suppose qu’ils échangent leurs contacts. Après une longue réflexion, j'ai réalisé que participer pourrait être un excellent tremplin pour moi, une expérience incroyable et un atout pour ma visibilité.
Parlons de l’heure du verdict. Quelle a été votre réaction en apprenant votre victoire? J'ai été totalement choquée et dans le déni, je ne parvenais pas à y croire. J'ai même demandé aux jurys si c'était vrai. J'ai ressenti un mélange d'émotions: de la joie, beaucoup de larmes, et ce sentiment que mon travail était enfin reconnu.
A la suite de cette victoire, des changements se sont inévitablement produits dans votre vie. Pouvez-vous nous en dire plus? Le changement le plus significatif pour moi, c'est que je suis maintenant entourée. Avant, j'étais indépendante et je gérais tout moi-même. Maintenant, des professionnels s'occupent de mes bookings, du management et de la production.
Comment cette notoriété soudaine a-t-elle modifié votre quotidien? Je pense que la plus grande nouveauté, c’est sur les réseaux sociaux, où j’ai beaucoup plus de followers, ce qui m'oblige à être plus active quotidiennement. Pour l'instant, je ne peux que me réjouir des retours positifs que je reçois.
En parlant de notoriété, avez-vous une anecdote à nous partager? Oui, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas d'en avoir parlé. Mais une de nos fans, avec qui nous échangeons régulièrement, a décidé de se faire tatouer le nom du groupe, «SOR4», sur son bras. Elle nous a même envoyé une photo de son tatouage sur les réseaux sociaux. C'est fou!
La médiatisation peut être accablante. Comment parvenez-vous à gérer toute cette attention autour de vous? Je le vis très bien et j’adore ça! Cela fait partie intégrante du métier, et j'attendais de vivre cette expérience depuis longtemps.
Vous avez pris part à l'émission, et désormais, vous réalisez des showcases avec des personnes que vous ne connaissiez pas auparavant. Pourriez-vous expliquez comment ce lien s’est-il créé? Tout s'est fait très naturellement. Dès notre première soirée ensemble, alors qu'on ne se connaissait pas, nous avons partagé nos histoires et nos traumas, ce qui a permis de briser la glace et de renforcer nos liens.
Avez-vous déjà rencontré des désaccords au sein du groupe? Bien sûr, il peut y avoir des discordes, surtout quand nous sommes fatiguées. Mais ça ne va jamais très loin, car nous prenons toujours le temps de discuter.
Prévoyez-vous de venir en Suisse pour un concert? Pour le moment, ce n’est pas prévu, mais c’est obligatoire qu’il y en ait en Suisse sinon:
Dans ce contexte de changement, que pensent vos amis et votre famille? Ils ont quelques appréhensions, notamment à l'idée de me voir moins souvent, mais ils sont très heureux pour moi et m’encouragent chaque jour.
Ah, et sinon, vous êtes en couple? Est-ce que cela est compatible avec votre vie d'artiste? Oui, je suis en couple avec un garçon qui est guitariste. Même s'il y a une certaine distance entre nous, car il est en Suisse et moi à Paris, nous partageons le même objectif: réussir dans la musique. Peut-être que si j'étais avec quelqu'un qui ne faisait pas partie du milieu musical, la situation serait différente, mais pour l'instant, tout s'accorde bien.
Actuellement, vous vivez et travaillez à Paris. La Suisse vous manque-t-elle? Je ne ressens pas juste un manque par moments, mais constamment. J'ai toujours dit que je ne voulais pas quitter la Suisse et que je souhaitais avoir un pied-à-terre là-bas pour y retourner régulièrement. J'ai besoin de retourner dans mon pays, c'est là que je me sens bien et que je me reconnecte avec qui je suis.
Pour conclure, que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite? Être épanouie dans mes activités, préserver ma passion pour la musique et veiller à ne jamais la perdre, tout en restant fidèle à qui je suis et à l'âme avec laquelle je suis née.