Pour moi, Mario Kart a longtemps été, pour ne pas dire toujours, un sujet de discorde. J’ai toujours reproché à la saga de proposer une intelligence artificielle qui s’adapte d’une mauvaise façon, un aspect aléatoire et un système de progression trop punitif (en course). Bien évidemment, je comprends l’engouement autour du jeu, puisqu’il offre un vrai challenge compétitif, pour peu que l’on souhaite s’y plonger corps et âme.
Malgré toutes les critiques que j’ai pu énoncer au sujet de la saga durant de longues années, depuis quelques jours, je viens de baisser les armes. En effet, Mario Kart World arrive à m’offrir tout ce dont j’ai besoin pour m’amuser. Le jeu ne me quitte plus d’une semelle, ou plutôt, je ne le quitte plus d’une roue.
Voici mon test sur cet épisode qui innove, qui ose et qui, pour ma part, réussit là où je ne l’attendais pas. Je précise que c’était une volonté de rédiger ce test, avec un œil néophyte sur la saga.
Si vous ne le savez pas, la grande nouveauté de ce Mario Kart World est de proposer un monde ouvert. Un peu à la façon d’un Forza Horizon. Au travers d’une très grande carte qui offre parfois même de la verticalité, vous allez pouvoir vous balader, vous amuser avec le décor, la faune et la flore ou encore le trafic.
Malheureusement, même si la carte regorge de choses à faire, je trouve que l’exploration est mal récompensée. Mais au final, je pense que cette nouvelle vision est surtout là pour ouvrir la porte à une approche totalement différente des courses.
Avec ce nouvel épisode de Mario Kart, terminé les courses sur circuits ! En effet, le titre introduit les tracés. Désormais, les championnats ne se déroulent pas uniquement sur des circuits fermés. Mieux encore, entre les courses, il faudra vous rendre à la prochaine étape en continuant les affrontements. Avec à la clé, votre place sur la grille de départ. C’est bien plus amusant, la sensation de grandeur et de durée est bien plus intéressante et, surtout, l’aspect frustrant de certaines situations disparaît complètement.
En plus d’un mode championnat, le titre propose désormais un mode nommé «Survie», qui est, pour moi, la meilleure proposition que pouvaient faire les développeurs. Sur des tracés prédéfinis, vous allez devoir lutter contre les 23 autres joueuses et joueurs.
À certains passages clés, il ne faudra pas être dans le peloton de la fin, sous peine de vous faire disqualifier. Ce n’est pas tout, vous pouvez créer vos propres courses, afin de pimenter encore un peu plus le jeu.
Nous sommes en 2025 et Nintendo nous offre enfin de quoi profiter pleinement d’une telle expérience. Mario Kart World est beau, très fluide et incroyablement coloré. Oui, c’est vrai, il manque parfois de détails, c’est important de le mentionner. Il faut comprendre que le monde ouvert est vraiment vaste et qu’il n’y a absolument aucun temps de chargement. D’ailleurs, je ne l’ai pas encore mentionné, mais un cycle jour/nuit est présent avec quelques jolis rendus de lumière.
Le level design du jeu est une franche réussite. Certes, les biomes sont variés, mais ils sont surtout très bien pensés. Au même titre que les tracés/courses. La verticalité, comme je l’ai cité plus haut, a vraiment été exploitée. Rien n’a été laissé au hasard.
J’ai hâte de voir comment tout ceci va évoluer dans les années à venir. Je pense très fortement que la carte va s’agrandir. Ou, à minima, nous pourrons partir pour un autre lieu tout aussi riche.
Cette fois-ci, c’est la bonne! D’ailleurs, aucun changement notable n’est à mentionner au sujet du gameplay. On glisse, on lance les power-up, on accélère et on freine. Mais ce Mario Kart World a quelque chose d’autre encore, une approche plus agréable, plus facile à prendre en main qui risque de convenir à un encore plus grand public. Et surtout qui ne va pas vous mettre face à un mur si vous décidez de jouer directement dans la cour des grands.
Bien évidemment, le jeu n’est pas évident, mes quelques parties en multijoueur m’ont bien fait comprendre que ma montée en puissance ne s’est pas encore fait sentir.
Sachez encore que le jeu propose des courses en 50cc, 100cc et 150cc. En termes de difficulté, j’ai trouvé le 50 très (trop) simple, alors qu’en 150, on est littéralement face à de véritables démons de la route.
Mario Kart World est une mine d’or de nouveautés. On y retrouve une panoplie de nouveaux personnages avec pour la toute première fois des animaux, comme une vache ou un pingouin. Du côté des kartings proposés, le constat est le même. Attention tout de même, ce n’est pas parce qu’un karting vous plaît, que son gameplay en fera de même. Prenez le temps de rouler avec différentes montures pour vous faire la main.
Pour terminer et c’est évidemment un point important, le titre illustre de nouveaux bonus en courses. Je ne vous spoile rien du tout, les grands classiques sont toujours de la partie.
Coloré, amusant, riche, original avec en plus un level design réussi, je lève mon chapeau à Nintendo pour la prise de risque totalement réussie. Je retrouve un total plaisir à jouer à Mario Kart avec ce nouveau volet. Que ce soit pour rouler cinq minutes dans le monde ouvert ou pour une longue soirée de sessions, j’ai rarement autant retourné ma veste.
Mario Kart World représente l’ADN du jeu vidéo, une sensation qui se perd d’année en année. Forcément, Nintendo est resté maître dans l’art, mais en 2025, que c’est bon de juste avoir le sourire avec une proposition si simple. Si vous hésitez encore à prendre une Switch 2, rassurez-vous, ce nouveau jeu de course aura tout pour vous plaire, encore plus si vous n’étiez pas friands des anciennes propositions.