Dans les annales des items de la mode dont le monde aurait bien pu se passer, l'on compte les cuissardes en jeans, les crocs McDo, et les collants qui fondent.
Balenciaga a décidé d'ajouter sa contribution au musée des «Mais pourquoi???» de l'industrie fashion, en posant sur les rayons de la collection Printemps 2024 une pièce qui a fait lever plus d'un monosourcil: la towel skirt. Ou la jupe-serviette-de-bain en français. Pour la faire courte, la jupe se présente sous la forme d'un vieux linge d'une couleur (passée). Elle est constituée d'un tissu éponge, de deux boutons et d'une ceinture dont la boucle est planquée à l'intérieur. La serviette donne ainsi l'air d'avoir été nouée vite fait à mi-taille, en mode «j'étais sous la douche mais le téléphone a sonné».
Comme le spécifie la maison de haute couture (oui, il faudrait peut-être lui rappeler ses fondements), la jupe est un article unisexe. Tout le monde pourra ainsi profiter de se balader (très) à l'aise à la maison – ou dans la rue si vous êtes du type héroïque.
Reste une question cruciale: mais comment ça se porte? Très bonne question. Le moodboard nous laisse entendre qu'un pantalon cargo complimente de façon gracieuse le drap de bain, ravivant une tendance mode effrayante venue du fin fond des années 2000, et qu'on pensait disparue avec Las Ketchup et l'emocore.
Issues de la même collection, vous pourriez porter les mules Romeo. Tout cela pour bien tester votre sens de l'équilibre.
Si l'envie vous prend de mettre la main sur le précieux, sachez qu'il est déjà disponible en pré-commande, pour le modeste prix de 925 dollars (environ 830 francs suisses). Hurrah! on ne dépasse (enfin) plus la barre des mille balles! Autant dire que cette lubie est plus accessible que le sac poubelle de Balenciaga, cette délicatesse qui se monte à 1800 francs.
Par contre, il va falloir tout de même raquer pour l'entretenir, puisque la marque spécifie que la towel skirt nécessite du nettoyage à sec.
Evidemment, Balenciaga a épongé quelques vives réactions sur la Toile, où les internautes sont partagés entre admiration (il faut bien chercher!) et grand dépit.