Plus qu’un timbre de voix, c’est une véritable présence scénique qui émane de Jorja Smith lorsqu’elle se produit. Les spectateurs présents ce mardi 8 juillet devant la Scène du Casino du Montreux Jazz Festival peuvent en témoigner. Depuis une décennie, l’artiste britannique incarne le renouveau de la soul, portée par des influences mêlant R&B, jazz et hip-hop, et dont la voix cristalline n'est pas sans rappeler celle d'Adele ou d'Alicia Key.
Née en 1997 à Walsall en Angleterre, d’un père jamaïcain et d’une mère britannique, Jorja Smith se passionne très tôt pour la musique. Pianiste depuis l’âge de 8 ans, elle se forme également au chant lyrique et au hautbois. Très vite, la jeune musicienne développe l’envie de composer. À seulement 15 ans, elle commence à poster ses premières reprises sur YouTube, ce qui attire l’attention d’un agent. Et la machine est lancée.
Jorja Smith se révèle en 2016 avec Blue Lights, un morceau empreint d’émotion et de conscience sociale, abordant notamment les violences policières. Elle enchaîne avec Where Did I Go?, salué par le rappeur Drake, qui la repère et l’invite à monter sur scène durant sa tournée More Life.
Mais c’est en 2018, avec son premier album Lost & Found, que Jorja Smith s’impose véritablement. Un disque salué pour sa maturité et son élégance, qui lui vaudra plusieurs distinctions, dont le Brit Critics' Choice Award en 2018 et le Brit Award for British Female Solo Artist en 2019 — l’équivalent britannique des Victoires de la musique. Depuis, elle a multiplié les collaborations de prestige, notamment avec Kendrick Lamar, Burna Boy, Stormzy ou encore Drake. En 2023, elle dévoile son deuxième album, Falling or Flying, qui fera l’objet d’une version en acoustique en 2024.
L’artiste britannique n’en est pas à son premier Montreux Jazz Festival, puisqu’elle s’y était déjà illustrée en 2018. À la suite de son concert au Lab, elle avait eu l’honneur de chanter pour Quincy Jones lors de sa soirée d’anniversaire au Montreux Jazz Club.