Vous faites partie de ces puristes qu'un vulgaire Spritz ou un Hugo roudoudou - ces trucs de fragile qui ne tapent qu'à condition de s'en enfiler quatre sous un soleil de plomb - n'émoustillent pas plus que ça. Peut-être faites-vous plutôt partie du club des amateurs Negroni ou d'un Manhattan et de leur honnêteté brutale, composés uniquement et strictement d'alcool.
Dans ce cas, félicitations: vous partagez un point commun avec Justin Timberlake. Grâce au Daily Beast, qui a réussi à mettre le grappin sur des sources présentes ce mardi soir au très select American Hotel de Sag Harbor, dans les Hamptons, nous savons désormais quel cocktail circulait dans le sang de la star, lors de son arrestation très médiatisée. Autant vous dire que ce n'était pas «pour les âmes sensibles». Le coupable? Un Vesper.
Pour la petite histoire, ce cocktail a été mis au point par nul autre que le créateur de James Bond, l'auteur britannique Ian Fleming, pour son célèbre agent 007. Il doit son nom au sulfureux agent double Vesper Lynd.
Sa composition? Une dose de Lillet Blanc, une dose de gin Tanqueray et une dose de vodka, le tout secoué avec de la glace pillée. Bref, ça envoie du lourd. «L’équivalent du double de n’importe quel autre cocktail», note le blogueur de cocktails Moody Mixologist. La recette originale peut contenir «4 ounces d'alcool» - soit 1,2 dl d'alcool pur. Bonjour les dégâts.
Si vous êtes aussi adepte de ces petites bombes sur pied, vous connaissez donc les ravages que ces cocktails très concentrés sont susceptibles de provoquer - en moins de temps qu'il ne faut pour les déguster. Dans le cas de Timberlake, nous ignorons précisément le nombre de Vesper qu'il s'est enfilé au cours de la soirée. Toutefois, si l'intéressé a déclaré aux policiers qu'il n'avait pris qu'un «martini», permettez-nous d'émettre un doute. La preuve: Justin Timberlake aurait refusé à trois reprises de se soumettre à un alcootest, avant d'échouer finalement lamentablement aux tests de sobriété effectués sur le terrain.
Sans oublier que la plainte pénale le décrit comme «ivre». «Son haleine sentait fortement l'alcool et il avait les yeux vitreux et injectés de sang». Un rapport accablant qui concorde avec celui de quelques témoins au New York Post. Selon des observateurs, au bar, le chanteur avait l'air «bourré» - au point de subtiliser la boisson d'un autre client, une fois ce dernier aux toilettes. A son retour, quel ne fut pas son désarroi de découvrir que Justin était en train de siffler son verre.
Cela dit, le propriétaire de l'hôtel affirme que Justin Timberlake reste le bienvenu. Ted Conklin a insisté auprès de TMZ sur le fait qu'il n'avait «pas été servi à l'excès» dans l'établissement et que le chanteur était un «invité formidable» et un «gars sympa». Mouais, les patrons du Loxton disent exactement la même chose au sujet de l'auteure de ces lignes, une fois qu'elle s'être enfilé son troisième Breakfast Martini. Cela s'appelle avoir l'esprit commercial.
Sacré Vesper. Pas besoin de vous seriner donc avec toutes les recommandations sur les dangers de l'abus d'alcool sur la santé. L'état de notre ami Timberlake parle de lui-même.