Notre astuce pour économiser 70% sur le thé froid Migros
Migros mise depuis quelque temps sur ses take-away. On retrouve, dans ces points de vente à l'emporter, certains des produits phares du détaillant pour manger et boire. Par exemple, son mythique thé froid. Ce dernier y est à vendre pour 3,20 francs, soit bien plus cher que celui que l'on trouve en grande surface. Notre exemple? Le take-away de La Chaux-de-Fonds. 👇
Mais bien plus coûteux de combien? Facile de vérifier. Il se trouve, en effet, que le bâtiment dans lequel le take away est installé depuis peu abrite également un magasin Migros tout ce qu'il y a de plus classique. Il se situe juste un étage en dessous. Dans cette succursale, on trouve le même thé froid. Mais il coûte 95 centimes.
On fait le voyage 👇

Notons que ce n'est pas le seul produit qui subit une hausse de prix entre le magasin classique et celui de vente à l'emporter. Mais concentrons-nous sur notre exemple, comment justifier cette hausse de 2,25 francs en l'espace d'un étage, et ce, pour la même chose? On a contacté le géant orange.
Migros explique l'inflation du thé froid entre deux étages
Quand on fait remarquer, image à l'appui, au géant orange que l'on a été surpris d'observer une hausse de prix très importante sur un thé froid pêche, entre les take-away et les magasins Migros, on nous répond:
Si l'on comprend l'argument selon lequel les restaurants fonctionnent différemment d'un magasin de détail, on a du mal à saisir en quoi cela s'applique à un take-away. En effet, dans ces derniers, on retrouve un frigo où l'on se sert soi-même avant de se rendre au self-checkout (ou à la caisse) et de partir.
Pour le client, l'expérience ne change donc pas d'avec un achat de cette même boisson chez le détaillant. Quand on demande à Migros des éclaircissements, voici les infos que l'on obtient:
Mais encore? La communication du géant orange détaille et argumente en quatre points:
- «Les take-away ont, par exemple, souvent des coûts d'exploitation plus élevés en raison de dépenses supplémentaires pour le traitement rapide des commandes ou l'entretien des zones de consommation (tables, chaises)».
- «De plus, les emplacements des take-away se trouvent souvent dans des zones très fréquentées et ont un loyer élevé.»
- «Les take-away nécessitent également des chaînes logistiques plus complexes et coûteuses que les magasins traditionnels.»
- «Les magasins traditionnels, quant à eux, peuvent réaliser des économies d'échelle grâce à l'achat en gros, ce qui leur permet d'offrir des prix plus bas.»
Concernant les points 1 et 2, un simple coup d'œil au take-away de notre exemple montre que l'établissement n'a pas de tables ou des chaises. S'il se situe bel et bien dans un lieu très fréquenté (un grand centre commercial), ce dernier appartient à la coopérative locale.
Impossible, par contre, de savoir précisément quelle est la situation exacte dans les 91 take-away que Migros a déployés à travers la Suisse. Et vous, ils ressemblent à quoi près de chez vous?
Alors, qui fixe ces prix?
On a eu l'explication très technique, mais il s'agit de comprendre qui fait le calcul et qui fixe les prix? La seule réponse que l'on obtiendra est la suivante:
Dans notre exemple, on parle donc, pour le take-away, de la coopérative de Neuchâtel-Fribourg (qui inclut aussi le Jura et le Jura bernois). «Des efforts sont faits pour uniformiser si possible certains prix et assortiments au niveau national», précise encore Migros.
Pour ce qui est des centres commerciaux, depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, Migros Supermarkt AG est la société autonome et centralisée chargée de la gestion des supermarchés Migros (et pas des take-away, vous suivez?). Et visiblement les prix sont bien moins chers vu qu'on fait 70% d'économie, dans notre exemple.
En résumé, si les prix sont différents, c'est qu'il y a deux entités Migros qui décident de la valeur d'un même produit Migros en fonction de leur frais de fonctionnement, le tout même si c'est dans un bâtiment Migros.