Les Suisses ont la réputation d'être honnêtes, travailleurs et discrets. Pas sûr, pourtant, que les témoignages glanés par la Tribune de Genève au sujet des vols aux caisses automatiques de Migros et Coop viennent confirmer cette image d'Epinal:
Si certains volent des produits par précarité, d'autres avouent clairement que ce n'est pas la seule raison, que c'est aussi un jeu et un défi:
Et certains clients affirment voler avec un sentiment de Robin des Bois: «Avec l’économie réalisée en n’employant plus autant de caissières, Coop et Migros peuvent bien se le permettre». C'est ce que ressent aussi la première personne citée qui estime avoir subtilisé plusieurs milliers de francs de marchandise:
Un argument clairement rejeté par les services de presse de Coop et Migros. Malgré les licenciements récents, le porte-parole de Migros l'assure à la TDG:
Malgré les vols fréquents et souvent difficiles à quantifier, Migros estime toutefois que «les systèmes de sécurité sont suffisants pour conserver un nombre de vols stable».
Mais certains magasins à l'étranger ont d'autres stratégies pour éviter les préjudices et conserver leurs marges: comme des antivols cachés dans les produits (par exemple la viande ou le fromage) ou des caisses automatiques qui pèsent le produit et le comparent avec son prix théorique, voici qui pourrait mettre fin au «jeu» de certains.
Rappelons également que l'amende pour ceux qui se font attraper peut s'avérer salée. Peu importe le montant du délit, le vol est sanctionné par une amende si le bien en question a une valeur inférieure à 300 francs. A Genève, le voleur devra donc payer 200 francs d'amende et le prix du produit. Par ailleurs, le vol est poursuivi pénalement en cas de plainte du magasin.
Ainsi, certains regretteront amèrement d'avoir couru le risque pour un Balisto, des bananes ou un sac en papier:
(hun)