Migros ne parviendra pas à atteindre l’objectif qu’elle s’était fixé en matière de ventes de produits labellisés durables d’ici la fin de l’année, selon son responsable du domaine. L’enseigne espérait porter la part de ces produits à 35 % de son chiffre d’affaires, mais elle devra revoir ses ambitions à la baisse, comme l’indique une interview accordée aux journaux de Tamedia.
«On y travaille», a déclaré Christopher Rohrer. Ce dernier dirige la direction «développement durable et politique économique», rattachée à la Fédération des coopératives Migros. Actuellement, la part des produits labellisés, comme ceux certifiés Bio Suisse ou IP Suisse, représente environ 26 % du chiffre d’affaires du groupe, et environ 30 % si l’on se concentre uniquement sur les supermarchés, précise-t-il.
Rohrer souligne néanmoins que Migros se considère déjà comme un acteur durable, notamment grâce à ses exigences minimales élevées, que ce soit dans l’utilisation de matières premières à risque comme les grains de café, les conditions de travail équitables ou encore la protection des espèces animales menacées.
En plus de la réorganisation de son groupe initiée l’an dernier, Migros a également retravaillé sa stratégie en matière de durabilité, comme elle l’a annoncé mardi. Un exemple concret? D’ici la fin de l’année, l’ensemble des chaînes d’approvisionnement de l’enseigne devront être totalement exemptes de déforestation, assure Rohrer.
Migros ambitionne aussi de fournir une transparence totale sur l’impact climatique de ses produits de marque propre d’ici 2030. Mais pas question pour autant de rejeter la responsabilité sur les clients.
L’enseigne maintient par ailleurs son objectif de réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre sur l’ensemble de sa chaîne de valeur d’ici 2050. La stratégie 2030 devient désormais contraignante pour toutes les entreprises du groupe. Mais comment cela va-t-il se traduire concrètement pour chaque entité? Migros compte préciser ces détails au cours des prochains mois. (jzs/sda)