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Migros se «reconstruit» après une année mouvementée

Le boss de Migros affirme offrir «les prix les plus bas du marché»

Le PDG de Migros, Mario Irminger, explique pourquoi la nouvelle stratégie des supermarchés ne porte pas encore ses fruits et revient sur une année 2024 compliquée.
25.03.2025, 20:4225.03.2025, 21:10
Stefan Ehrbar et Florence Vuichard / ch media
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En 2024, Migros a augmenté son chiffre d'affaires à 32,5 milliards de francs, et a réalisé un bénéfice de 419 millions de francs. C'est nettement plus que l'année précédente. Mais elle a également régressé dans son cœur d'activité, le commerce de détail. Le patron de Migros, Mario Irminger, explique comment il veut changer cela.

Avec les supermarchés, son activité principale, Migros n'a pas réalisé de bons résultats en 2024. Pourquoi ça?
Mario Irminger: En termes de chiffre d'affaires, l'année dernière, nous avons fait du surplace dans l'alimentaire. Avant cela, nous étions en train de perdre des parts de marché. Raison pour laquelle nous avons développé la stratégie qui consiste à se concentrer sur les supermarchés, et sommes maintenant en train de la mettre en œuvre.

Mario Irminger, Praesident der Generaldirektion MGB, .spricht waehrend der Bilanzmedienkonferenz der Migros, am Dienstag, 25. Maerz 2025 in Zuerich. (KEYSTONE/Michael Buholzer)
Mario IrmingerKeystone

C'est là que ça coince...
Cela ne portera pas ses fruits en quelques semaines ou mois. Pour certaines parties de la stratégie, nous sommes déjà bien avancés, par exemple au niveau des prix. Nous avons introduit des prix bas sur plus de 1000 articles.

«Pour un caddie rempli de biens essentiels, nous avons désormais le tarif le plus bas du marché»

D'autres aspects nécessitent plus de temps. Nous voulons à nouveau développer la part des marques maison, et proposer davantage de produits locaux et régionaux. De plus, nous voulons nous développer, avec 140 nouveaux magasins et la modernisation de 350 d'entre eux.

Migros a-t-elle perdu des parts de marché?
Oui, en 2024, nous avons légèrement perdu des parts de marché.

Alors que Coop ouvre toujours plus de nouveaux magasins que Migros...
Pour l'expansion, il faut des équipes qui travaillent sur le terrain et soient à l'écoute des opportunités. Nous sommes en train de développer notre organisation dans ce sens. Il nous faut reconstruire ces capacités sur l'ensemble de la Suisse. Certaines régions, comme Lucerne ou la Suisse orientale, les ont déjà. Mais dans d'autres régions, aucune nouvelle succursale n'a été ouverte ces dernières années. Elles doivent d'abord développer à nouveau ces capacités.

Avec la faillite de Depot et d'autres magasins, de bonnes surfaces commerciales arrivent sur le marché. Les examinez-vous pour ouvrir de nouvelles succursales?
Oui, nous regardons toutes les surfaces qui arrivent sur le marché.

Votre discounter Denner n'a augmenté son chiffre d'affaires que de 0,3% en 2024. Pourtant, le discounter devrait profiter de l'inflation.
Denner a connu une très bonne évolution durant une douzaine d'années. Puis, il a stagné pendant une année. Il y a eu une phase de transition, depuis mon départ de la direction, jusqu'à la reprise par le nouveau directeur, début janvier. Sans chef, en étant ad interim, il est difficile de bien gérer les affaires d'une structure aussi hiérarchique. L'équipe a fait du mieux qu'elle pouvait.

«Nous pensons que Denner va reprendre de l'élan au cours du deuxième semestre de cette année»

On peut donc dire que chez Denner, tout dépend du chef?
Oui. Denner a un fort fonctionnement pyramidal. Ce qui caractérise un discounter, c'est qu'il est très performant, et qu'il a une organisation rigide.

Migros est toujours à la recherche d'un acquéreur pour sa filiale Mibelle. Quel est le plan B si elle n'en trouve pas?
Nous avons un acheteur et sommes relativement avancés dans les négociations. Nous sommes dans la dernière ligne droite.

Migros est toujours le plus grand employeur privé de Suisse. Mais Coop pourrait vous dépasser, après la vente de vos activités accessoires. Est-ce que cela vous dérange?
Non, pas du tout. En Suisse, nous resterons le plus grand employeur. Coop a une très grande partie de son personnel à l'étranger. Mais l'important n'est pas de savoir si nous avons le plus grand nombre de collaborateurs ou le chiffre d'affaires le plus élevé.

«Ce qui compte, c'est d'offrir les meilleures prestations. Le reste m'est complètement égal»

Traduit de l'allemand par Joel Espi

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