Que ce soit en voiture, en train ou en bus, difficile d'y échapper: pour aller travailler, il faut parcourir une certaine distance, et cela prend du temps. Surtout si les transports sont en retard, ou s'il y a des bouchons. Les Suisses en savent quelque chose: en 2021, 8 personnes actives sur 10 étaient des pendulaires, la plupart (71%) travaillant à l'extérieur de leur commune de domicile.
Pour la majorité de la population active, ou du moins les personnes qui ne pratiquent pas le home office, travail rime donc avec déplacement. Mais ce dernier n'est pas le même pour tout le monde: les distances et les durées du trajet varient par exemple d'un canton à l'autre. C'est ce que montre l'enquête présentée jeudi par l'Office fédéral de la statistique (OFS).
En moyenne, un Suisse ayant un emploi à plein temps passe près d'une demi-heure par jour sur le chemin du travail, soit 29,2 minutes. Au niveau cantonal, cette valeur varie fortement, comme le montre la carte ci-dessous:
En tête du classement, nettement détaché des autres, on retrouve le Valais, où les déplacements liés au travail prennent, en moyenne, 37,2 minutes. A l'autre bout de la liste, il y a les Grisons, avec 22,1 minutes. Le top 5 est le suivant:
Parmi les cantons romands, seuls Neuchâtel et Jura se placent sous la moyenne nationale. A noter que ces durées comprennent également les temps d'attente et de correspondance.
Concernant les distances parcourues, les écarts sont également importants, mais le classement change. Le canton où les personnes doivent parcourir le trajet le plus court pour se rendre au travail est Genève, avec seulement 8,6 kilomètres en moyenne.
Uri, qui se classe dernier, affiche une valeur de 28,1 kilomètres, soit trois fois plus élevée. Dans la partie haute du classement, on retrouve également Fribourg (22,4 km) et le Valais (20,9 km), tandis que la moyenne nationale s'élève à 16,7 kilomètres.
En se basant sur ces deux valeurs, soit la durée du déplacement et la distance parcourue, il est possible de calculer combien de minutes sont nécessaires pour parcourir un kilomètre, ce qui donne une indication d'où, en moyenne, la circulation est la plus ou moins fluide.
Le perdant du calcul: Genève, où il faut 3,4 minutes pour parcourir un kilomètre, contre 1,1 dans le canton d'Uri.
(asi)