En 2024, le groupe H&M nommait un nouveau PDG, Daniel Ervér, dont l'objectif était de relancer les ventes de la marque de vêtements. Une relance qui s'avère compliquée, explique Le Monde. En cause? La concurrence du site chinois à bas prix Shein.
En 2024, le chiffre d'affaire du groupe suédois (qui possède également Cos, Arket et & Other Stories) n'a enregistré qu'1% de hausse, soit 20,4 millards d'euros.
La marque H&M a connu un succès fulgurant dans les années 2000, notamment grâce à ses prix bas. Mais son offre fait désormais «pâle figure» dans ses principaux marchés, soit en Europe et aux Etats-Unis, explique le quotidien français. Elle est concurrencée par Zara et par Shein qui proposent des tarifs bien plus agressifs. Le site chinois fondé en 2008 aurait, selon les estimations de Reuters, franchi la barre des 50 milliards de dollars de ventes en 2024.
Il est cependant difficile pour H&M de se concentrer sur des tarifs plus bas, notamment en raison de ses objectifs de développement durable. Depuis 2019 en effet, la marque doit réduire ses émissions de CO2, en sous-traitant davantage en Europe par exemple.
Ainsi, la marque doit trouver un autre créneau pour attirer ses clients. L'objectif est désormais d'élever la marque et d'élargir l'offre à d'autres catégories de produits, comme la beauté, les articles de sport ou la décoration. De plus, H&M souhaite reconquérir les femmes – qui «achètent pour elles-mêmes et leurs enfants», selon le PDG du groupe – en opérant une relance de ses lignes féminines.
A ceci s'ajoute la mise en place d'une stratégie marketing qui s'aventure dans «l’expérientiel». Le Monde cite en exemple le concert de la chanteuse Charli XCX à Times Square, New York, dont le but était de «relancer la fréquentation des magasins».
En 2025 cependant, de nouvelles mesures de réduction des coûts interviendront. H&M prévoit d'ouvrir 80 magasins, d'en rénover 190 et d'en fermer environ le même nombre. (ag)