Durant la période sous revue, les recettes ont augmenté de 10% avec et hors effets de change, pour atteindre 6,15 milliards d'euros, a informé le groupe jeudi dans un communiqué publié. Il qualifie ce résultat trimestriel comme le «plus élevé jamais atteint». Les analystes interrogés par l'agence AWP tablaient en moyenne sur des revenus bien plus bas, de 5,6 milliards d'euros.
La division joaillerie s'est une nouvelle fois distinguée, enregistrant 4,5 milliards d'euros de ventes, soit 14% de plus qu'à la même période un an plus tôt.
Dans l'horlogerie, où on retrouve les marques IWC et Panerai, les revenus ont par contre continué à reculer, de 8% à 867 millions, toujours en raison du repli de la Chine.
Sur le plan géographique, la plus forte contribution provient de la zone Amérique qui a connu une hausse de 22%, à 1,6 milliard. Viennent ensuite la région Moyen-Orient et Afrique, où les recettes ont grimpé de 20% à 542 millions, l'Europe, où le chiffre d'affaires a augmenté de 19%, à 1,5 milliard, puis le Japon où les revenus se sont également enrobés de 19% à 592 millions. Le groupe met en avant la forte demande locale.
En Asie, en revanche, les ventes ont essuyé une baisse de 7%, à 1,9 milliard. Richemont explique que ceci est en grande partie dû à une affaissement de 18% en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao, «principalement lié à la faiblesse persistante de la demande en Chine continentale».
Sur les neuf premiers mois de l'exercice décalé, d'avril à décembre, le chiffre d'affaires total s'élève à 16,2 milliards, une progression de 3%. Et la trésorerie nette de Richemont s'est elle améliorée à 7,9 milliards au 31 décembre, contre 6,8 milliards à la même date un an plus tôt.
L'expert estime que «l'évolution de la position de trésorerie nette au cours du trimestre est encore plus importante, car elle indique que la société a été en mesure de convertir la forte croissance des ventes en bénéfices». Malgré la situation toujours difficile en Chine et dans l'horlogerie, «Richemont n'a jamais été aussi fort», a-t-il soutenu.
D'autres analystes se montraient néanmoins plus mesurés: si «dans l'ensemble, c'est très positif, la saison de Noël était également particulière les années précédentes, c'est pourquoi elle ne peut pas encore être considérée comme une nouvelle tendance», relevait Patrick Schwendimann de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Jeudi, l'action Richemont a clôturé en hausse de 16,3% à 161,80 francs, dans un SMI en hausse de 1,36%. (mbr/ats)