Economie
Temu

La nouvelle offensive de Temu inquiète en Suisse

La nouvelle offensive de Temu inquiète en Suisse
Bernhard Egger, directeur de commerce.swiss, met en garde contre Temu.Image: DR/imago

La nouvelle offensive de Temu inquiète en Suisse

La faîtière des détaillants déconseille de pactiser avec le géant chinois. Selon elle, il y a des risques liés à l'image et aux «conditions difficiles imposées par Temu aux vendeurs».
13.03.2025, 14:4413.03.2025, 14:46
Plus de «Economie»

Temu aimerait accueillir sur sa plateforme des commerçants suisses. L'Association de commerce.swiss met en garde: «à l'heure actuelle, je déconseille à nos membres une présence sur Temu, ce sera peut-être différent dans quelques années, mais pour l'instant, les risques l'emportent sur les avantages», a déclaré Bernhard Egger, le directeur de la faîtière jeudi.

La plateforme a fait une nouvelle offensive sur le marché du e-commerce européen en ouvrant ses portes aux détaillants locaux, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas ou encore au Royaume-Uni depuis juillet dernier et la Suisse arrive prochainement. La décision appartiendra aux commerçants, toutefois, elle devra être mûrement réfléchie.

Temu pousse pour des prix plus bas qu'Amazon

Les risques sont de l'ordre réputationnel mais pas seulement. En marge d'une conférence sur le e-commerce, Egger a déclaré:

«Il y a des risques de dégâts d'image, mais également en raison des conditions difficiles imposées par Temu aux vendeurs sur sa plateforme»

En effet, Temu pousse ses partenaires à des coûts toujours plus bas et exige ainsi que les prix proposés soit au moins 15% inférieurs à ceux sur Amazon, explique Egger. Par ailleurs, la plateforme a instauré un système de malus pour les retours. «Quand les produits sont retournés, les vendeurs sur la plateforme subissent des malus».

Les relations entre la branche et l'écrasant concurrent chinois ne sont pas au beau fixe. «Il faut que la Suisse se réveille et réagisse, sinon la situation ne bougera pas», a-t-il insisté.

L'année dernière, une plainte a été déposée à l'encontre de Temu auprès du Secrétariat à l'économie (Seco) ciblant les pratiques de la plateforme: publicité trompeuse, concurrence déloyale, responsabilité du produit transféré sur l'importateur et donc le consommateur et absence de paiement de la taxe de recyclage.

Les ventes de Temu en Suisse sont estimées autour de 900 millions de francs pour l'année dernière. (jzs/ats)

Marre de vous faire voler vos colis? Voici la Glitter Bomb
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Trump fait un pari dangereux avec le bitcoin
Le plan de Donald Trump d'ajouter le bitcoin au bilan de la Réserve fédérale est sans précédent. Audace visionnaire ou pari risqué? Côté audace: Trump. Côté prudence: la Réserve fédérale des Etats-Unis.

En mars 2025, Trump signe un décret exécutif («executive order») établissant une réserve stratégique de bitcoins. Il vise à reconnaître officiellement le bitcoin comme un actif de réserve. Il prévoit aussi d'inclure dans cette réserve d'autres cryptoactifs: l'éther, le XRP, le solana et le cardano. Ce qui avait alors fait grimper leur valeur sur les marchés. Concrètement, la banque centrale des États-Unis, la Réserve fédérale (communément nommée la Fed), pourra utiliser la cryptomonnaie pour prêter à des banques ou pour intervenir sur le marché des changes.

L’article