Un an jour pour jour après l'élection présidentielle, qui a vu le vice-président William Ruto l'emporter devant le vétéran de l'opposition Raila Odinga, les camps des deux rivaux ont entamé ce mercredi une première séance de négociations.
Le contour de ces négociations reste toutefois flou et aucun calendrier n'a été fixé. Les deux camps ont d'ores et déjà exclu toute possibilité d'un partage du pouvoir pour sortir de la crise. Raila Odinga s'est dit prêt ce week-end à redescendre dans la rue si les demandes de l'opposition n'étaient pas satisfaites dans les 30 jours.
La coalition d'opposition Azimio mène depuis mars un mouvement de contestation contre le gouvernement, l'accusant d'aggraver les difficultés des Kényans qui combattent une inflation persistante. Raila Odinga demande également un audit des résultats de la présidentielle, la plus serrée de l'histoire du Kenya (50.49% contre 48.85%).
Depuis mars, l'opposition a organisé dix journées de manifestations, parfois marquées par des pillages et des affrontements avec la police. Au moins 20 personnes ont été tuées durant ces rassemblements, selon les autorités.
Les appels au dialogue se sont multipliés dans le pays, de la part du clergé et des principaux médias kényans, et dans la communauté internationale. (ag/ats)