Au moins seize personnes ont été tuées mercredi en Afghanistan dans quatre attentats à la bombe, trois contre des minibus à Mazar-i-Sharif (Nord), revendiqués par l'EI, et un contre une mosquée dans la capitale Kaboul, selon les autorités.
A Mazar-i-Sharif, la grande ville du nord, au moins dix personnes sont mortes et une quinzaine d'autres ont été blessées, selon la police et les service de santé. Selon Najibullah Tawana, responsable du service de santé de Balkh, trois femmes figurent parmi les dix tués dans les explosions des minibus. Le porte-parole de la police provinciale de Balkh, Asif Waziri, a déclaré à l'AFP que:
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué ces attaques dans la soirée. Il a indiqué via ses chaînes Telegram que:
A Kaboul, un autre attentat à la bombe a visé une mosquée, tuant au moins six personnes et en blessant 18 autres, selon un dernier bilan donné dans la nuit de mercredi à jeudi, sur Twitter, par le porte-parole de la police de la capitale, Khalid Zadran.
Le nombre d'attentats a diminué dans le pays depuis que les talibans ont pris le pouvoir en août 2021. Mais une série d'attaques meurtrières à la bombe, dans lesquelles des dizaines de personnes ont trouvé la mort, a frappé le pays fin avril, pendant le mois saint du ramadan.
Certaines de ces attaques meurtrières avaient déjà été revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), et avaient visé en particulier la minorité chiite hazara, considérée comme hérétique par l'EI.
Les talibans tentent de minimiser la menace de l'Etat islamique-Khorasan (EI-K), la branche régionale de l'EI, et mènent une lutte sans pitié contre le groupe depuis des années. Ils ont multiplié les raids, notamment dans la province orientale de Nangarhar, et arrêté des centaines d'hommes accusés d'en faire partie.
Ils assurent depuis quelques mois avoir vaincu l'EI-K, mais les analystes estiment que le groupe extrémiste constitue toujours le principal défi sécuritaire pour le nouveau pouvoir afghan. (sas/ats)